L'Observatoire de la Franc-Maçonnerie

lundi 27 décembre 2010

L'Islamisme, l'intégrisme et le " vivre ensemble"

En Occident, on se représente encore et toujours l'Islam, de manière consciente ou non, comme la religion des autres, ces presque sauvages qu'il fallait civiliser.
Quand bien même les musulmans s'évertuent à dire que l'Islam n'a rien de commun avec cette voie suicidaire et obscurantiste, l'intégrisme renforce cette représentation et comme dans une alliance objective les occidentaux laissent les intégristes poser les règles du débat et reprennent les paroles altérées et apocryphes du Coran.
Présenter l'intégrisme comme l'application littérale de l'Islam, c'est se fourvoyer d'emblée.
Mais qui a vu les Bouddhas de Bamiyan dynamités et les massacres quotidiens d'innocents a du mal à ne pas souscrire à ce préjugé !
Cette erreur due à l'ignorance sert et cautionne l'intégrisme et ses procédés d'endoctrinement aveugles.
L'intégriste instrumentalise l'Islam afin de s'approprier l'autorité de cette religion pour s'ériger en autorité au-dessus de tous les hommes. Pour reprendre ce raisonnement sous forme syllogistique, si tant est qu'il y ait un raisonnement, les intégristes disent: « la religion c'est moi, fais ce que je dis sinon tu es un apostat ».

Un islamiste est-il un intégriste ?

L'islamiste est un musulman ou prétendument tel qui considère l'Islam non pas comme une religion mais comme un système social. C'est le fameux : « le Coran est notre constitution », comme les maoïstes le disaient du Petit Livre Rouge.
L'absence de liberté démocratique dans tous les pays musulmans - tous ! - a recruté des islamistes qui s'affirment dans une interprétation pernicieuse du Coran pour compenser leurs frustrations : « s'il y a des injustices dans le monde musulman, c'est parce que l'on n'a pas appliqué l'Islam à la lettre »... L'Islam qui gère tout, qui a réponse à tout, et qui a tout inventé...
Or, pour beaucoup de ces fanatiques il ne s'agit ni de lire ni d'écrire ni même d'épeler ce texte.
L'islamiste a une grille d'analyse politique souvent argumentée et son objectif final est de convaincre tout le monde que l'Islam est le meilleur moyen de faire régner la bonne gouvernance. Il n'est pas forcément violent, au contraire ses discours sont sirupeux, (voir le doucereux Tariq Ramadan et son ignoble frère), il se mêle aux autres et parfois y trouve des valeurs communes. Mais lorsqu'il est à côté d'un homme de bonnes mœurs, il dit : « c'est un musulman qui s'ignore ». L'intégriste réduit la religion à une ligne rouge, à un code établit selon ses propres critères qui sépare strictement « ce qui est bien » et « ce qui est mal ».
Autant dire, que, dans cette nébuleuse la frontière est bien floue dans ce manichéisme de supermarché. Il n'a pas de projet politique construit. Son seul programme, son seul credo, c'est l'extermination de tous ceux qui ne pensent pas comme lui. On peut donc être islamiste sans être intégriste et intégriste sans être islamiste, mais un islamiste peut devenir intégriste alors qu'un intégriste fait difficilement faire le chemin inverse.

Islamiste, intégriste, qui est le plus pernicieux ?

Les deux sont dangereux pour « le vivre ensemble », tout simplement parce qu'ils considèrent l'un et l'autre, en utilisant une lecture dévoyée, voire pas de lecture du tout, qu'un texte religieux détient à lui seul toute la vérité universelle. Cette cécité exclue tout être humain s'il ne passe pas par ce texte pour accéder à la vérité.
Très peu de partisans de cette vision totalitaire et atrabilaire connaissent ce texte, même si parfois ils le récitent de mémoire. Le discours intégriste fait autorité sur les plus fragiles et en particulier sur les jeunes en échec scolaire. Le jeune qui se ressent d'origine tunisienne, algérienne, marocaine, africaine ou indienne, est réconforté par son identité ethnique mais aussi par son appartenance locale : il est d'une ville, d'un quartier, c'est son territoire ! Il n'est que d'observer les tags et les voitures brûlées dans les quartiers périphériques des grandes villes pour s'en convaincre.
Ces jeunes ont leurs circuits, leurs commerces, leurs écoles, leurs lycées dans le quartier, et généralement ces lieux ne correspondent pas vraiment à un label de qualité malgré la récurrence des discours politiques et leur carence, de notoriété publique.
Tous ces jeunes se sentent en situation d'échec et à juste titre.
Les enseignants le constatent tous les jours. Le discours intégriste propose à ces jeunes en déshérence un espace de substitution virtuel au-dessus de tous les pays.
Il leur dit : « vous vous sentez de nulle part. En vérité je vous le dis, Dieu vous a élus pour être supérieurs aux Arabes, aux Américains et aux Européens ».
Cela transforme toutes ces frustrations en extase et en toute-puissance. Il n'est point besoin de psychanalyse pour comprendre cette arrogance et cette violence gratuite de la part de ces jeunes désorientés...
Comme les créationnistes qui sévissent dans les religions chrétiennes, les intégristes suppriment les références scientifiques et historiques pour créer un passé mythifié et manipulé.
Tous leurs discours se réfèrent directement au temps de la Révélation, avec l'avènement de l'Islam en 624 après J.-C., comme si rien n'avait existé avant. Ces jeunes se font facilement accrocher parce qu'ils sont déracinés, ils poussent comme des herbes folles dans les trous de mémoire semés dans le terreau empoisonné de l'intégrisme.
Le discours intégriste capte ces « particules volantes » par Internet, la rencontre physique n'a lieu que lorsque le jeune est bien ferré ou anesthésié. C'est tout comme.

Comment prévenir ce risque?

Pour affaiblir l'intégrisme et l'islamisme, il faut leur ôter leur justification religieuse. Alors que l'islamiste évoque des références religieuses tronquées pour parvenir à ses fins politiques, l'intégriste n'a que faire des discussions théologiques.
Car si l'on revient aux fondamentaux, on constate que l'Islam - littéralement, « la Paix » - apporté par le Coran n'a aucune tendance belliqueuse. Il doit au contraire faire sens dans le cœur des hommes à n'importe quel siècle et en n'importe quel lieu. Alors que l'Islam proscrit de porter atteinte à l'intégrité humaine, on nous rapporte tous les jours que des « martyrs » se font sauter en causant des carnages.
Alors que l'Islam proscrit le suicide, on constate aussi que tous ces désespérés sont très jeunes et pour la plupart n'ont pas suivi un cursus scolaire normal aboutissant à une insertion sociale.

Il faut donc :

- Redonner à ces jeunes une dignité perdue, car celui qui veut toute la place est celui qui n'a plus de place.

- Combler ces trous de mémoire si dévastateurs.

- Réancrer ces jeunes dans un espace territorial.

Même si cela ressemble à une gageure, il faut travailler simultanément dans deux directions :

- L'école doit sortir de son rôle de « bouche-trou ». Elle est perçue par beaucoup de ces jeunes comme une perte de temps puisqu'elle n'aboutit que rarement à une perspective professionnelle solide.
Il n'y a rien de plus décourageant pour un enseignant que d'entendre dire : « l'école ça ne sert à rien ».
Ce n'est plus : « travaille bien à l'école et tu réussiras », l'alternative devient le deal ou l'intégrisme. Il est frappant de constater que dans des quartiers où sévissent la drogue, le banditisme et la prostitution, l'intégrisme religieux est peu présent.
- L'autorité parentale se délite. Cette carence permet aux prédicateurs « gourous » de prendre leur place vacante auprès de jeunes qui ne respectent plus leurs parents déchus et qui, au lieu de rechercher une émancipation légitime, tombent dans le piège de l'intégrisme religieux.

Le chantier est immense, mais : « Que la lumière qui a éclairé nos travaux continue de briller en nous pour que nous achevions au dehors l'œuvre commencée dans la Loge » !
JPB
http://www.grandorientarabe.blogspot.com/
 
Source : le Post

dimanche 26 décembre 2010

Quelle date est-il, Frère 1er surveillant ?

Le calendrier maçonnique, débutant à l’origine du monde que tout lettré du 18e siècle sait dater de 4000 ans avant JC, est simple et ne connait aucun incident de 
parcours.
Le calendrier grégorien, le nôtre en France laïque, connu lui de nombreuses péripéties et son histoire explique pourquoi la Russie fête la révolution d’octobre en novembre ; pourquoi, au cours de l’enquêtes, on demandait à M. Dupont ce qu’il faisait dans la nuit du 4 au 15 octobre 1582 ; ou encore pourquoi l’an 19, au 19e siècle, n’a duré que 3 mois et 8 jours ? 
Le calendrier musulman (Hijri), qui nous est moins connu, est lunaire et fixé par le Coran. Il est donc fait de 12 mois, conformément à la sourate 9-36, les mois font successivement de 29 et 30 jours plus 1 jour possible au dernier mois. Le début de mois commence à la nouvelle lune. Les semaines sont aussi de 7 jours, mais le premier jour est le dimanche (Youm el Ahad). Ne tenant pas du tout compte du soleil, les années sont plus courtes, entre 354 et 355 jours, ce qui donne des siècles faits de 97 de nos années. Ce calendrier 
démarre le 16 juillet 622, le 1er Mouharam, qui est le jour de l’hégire, c’est-à-dire du voyage de Mahomet vers Médine. De nombreux pays arabes (Égypte, Syrie, Maroc, Turquie, Jordanie etc.) utilisent à la fois ce calendrier pour des raisons religieuses et le calendrier grégorien pour sa justesse. Ainsi, l’année 2011 correspond à l’année 1432 de l’hégire (qui est en fait à cheval sur deux de nos années 1431 et 1432). 
Le calendrier hébraïque enfin, date du IVe siècle (359), et tient à la fois du lunaire et du solaire. C’est un 
modèle de complexité. L’année est constituée de 12 mois pour l’année commune ou 13 mois pour année embolismique, chaque mois est constitué de 29 ou 30 jours, dépendant d’un cycle dit de Méton, de 19 ans. Si 
l’année est commune, elle peut contenir de 353 à 355 jours, mais si elle est embolismique, elle sera de 383 à 385 jours. Dans les deux cas, commune ou embolismique, elle peut être de trois types : défective (ou déficiente), régulière ou abondante (ou complète), ce qui change le nombre de jours de certains mois. Ce 
calendrier fort compliqué démarre à la création du monde, soit comme chacun sait, en 3761 avant JC du calendrier julien, l’an 1 Anno Mundi (AM, année du monde). 
Ainsi 2011 voit naître l’année AM 5772 de ce calendrier. Le 1er de l’an, 1er Tisseri, tombe en septembre ou octobre. Complexe à souhait, et de ce point de vue 
c’est un vrai bonheur, c’est pourtant le calendrier officiel d’Israël. On pourrait encore aborder aussi les 
nombreux calendriers historiques comme le calendrier Berbère qui tient du julien et du grégorien… mais la place manque. 
Qu’importe, selon notre calendrier, c’est nouvel an. Alors,

BONNE ANNEE 6011 A TOUTES ET A TOUS !!!
source : GRAND ORIENT ARABE
                   "Œcuménique"
http://www.goao.org/

jeudi 23 décembre 2010

Grand Orient Arabe "Œcuménique": Respectable Loge Khalil Gibran à l'O.°. de Saint-Cloud :Dîner-Conférence : Khalil GIBRAN, l'auteur du "Prophète" entre plume et qalam le Jeudi 20 Janvier 2011 à 19h30 à Saint Cloud ( 92210 )par le Professeur Jean-Pierre DAHDAH

                                            Jean-Pierre DAHDAH

Dîner-Conférence : Khalil Gibran, l'auteur du "Prophète" entre plume et qalam, le 20 Janvier 2011 à Saint Cloud ( 92210 )-France

Cher (e) s Ami (e) s,

La Respectable Loge d’Études et de Recherches Khalil GIBRAN a le plaisir de vous inviter au Dîner Conférence Débat organisé sur le thème :

Khalil Gibran, l’auteur du Prophète, entre plume et qalam

Le Jeudi 20 Janvier 2011 à 19h30 à Saint Cloud 92210 (l’adresse vous sera communiquée individuellement par courrier ou e-mail ; Parking gratuit assuré).

Présenté par :

Jean-Pierre DAHDAH

Chercheur associé au CNRS et à l’Institut de Recherches et d’Études sur le Monde Arabe et Musulman d’Aix-en-Provence.

Auteur de :

- Khalil Gibran : une biographie, Albin Michel.

- Dictionnaire de l’œuvre de Khalil Gibran, Dervy.

- Khalil Gibran : la vie inspirée de l’auteur du Prophète, Albin Michel.

- Khalil Gibran : les œuvres complètes, Bouquins, Robert Laffont.

Ainsi que plusieurs autres ouvrages et conférences sur Khalil Gibran.

(L’auteur dédicacera ses livres sur place)

Cette conférence sera précédée par la présentation de la respectable Loge Khalil Gibran

La participation à ce dîner-Conférence est de 20 euros par personne.

Les places étant limitées (50), veuillez vous inscrire impérativement avant le 5 Janvier 2011 en adressant votre
chèque de 20 euros à l’ordre du : GOAO et l’envoyer à l’adresse suivante :

GOAO

B.P. 6

77510 Rebais

France

Un reçu vous sera envoyé ainsi que l’adresse exacte du lieu du dîner-débat.

Pour plus de renseignements veuillez contacter le GOAO : contact@goao.org

Téléphone : 0164654709 ou 0672463769 ou 0633167332

source: http://www.grandorientarabe.org/

dimanche 19 décembre 2010

Fusion entre le Grand Orient Arabe (GOA) et le Grand Orient Arabe Œcuménique (GOAO)

COMMUNIQUé DE FUSION

Le Grand Orient Arabe (G.O.A.), Obédience maçonnique créée en 1950 à Beyrouth (Liban) d’une part, et le Grand Orient Arabe Œcuménique (G.O.A.O.), Obédience française née en 2010 à Paris d’autre part :
Annoncent qu’en ce 18e jour du mois de Décembre  6010, se sont réunis au siège du G.O.A.O. le T.R.G.M. Jean-Marc Aractingi pour le G.O.A.O. d’une part, et le T.R.G.M.  Rizkallah A. pour le G.O.A. d’autre part.

- Constatant l’identité de leur vision de la tradition maçonnique tant pour ce qui concerne le Grand Architecte de l'Univers, la fraternité universelle et la volonté de travailler indifféremment et de la même manière en Orient comme en Occident,

- Considérant la très forte similitude de leur volonté sociale pour tout ce qui touche à la laïcité et la l’amour entre les peuples, les parties signataires décident la fusion de leurs deux entités afin d’unir leurs efforts pour répandre sur cette terre l’image qu’ils se sont forgée de la fraternité.

- Les deux parties décident de conserver le nom de Grand Orient Arabe « Œcuménique » pour la nouvelle entité qui résulte de cette fusion, Jean-Marc Aractingi en est le Grand Maître.

Il s’ensuit donc que se fondent en une seule organisation toutes leurs représentations nationales, provinciales ou locales, quelles qu’elles soient.

- L’Ordre Intérieur sera redessiné dans le courant des années 2011 / 2012 […]. Les archives historiques, en cours de rapatriement, seront désormais conservées en France. L’organisation provinciale ou locale reste inchangée. […].

- La mixité n’est en aucun cas une obligation, en obédience moderne, le choix de chaque loge est souverain, tant pour ce qui concerne l’initiation que pour l’admission des visites. Chaque loge affichant clairement son choix et agissant en conséquence.

- Pour ce qui concerne les rituels enfin, chaque création de loge implique le travaille au Rite Œcuménique. Les loges existantes, en coordination avec l’organisation de l’obédience, veilleront à migrer selon leur propre rythme du REAA vers le Rite Œcuménique qui lui est proche.

Puisse le Grand Architecte de l'Univers aider chacun à mener au mieux cette fusion au profit de les Sœurs et les Frères d’Orient et d’Occident.



PS : Le nom du signataire du GOA est barré sur le document diffusé sur internet car il réside en Syrie, où cette appartenance maçonnique est interdite.

sources: http://www.goao.org/     
               http://www.grandorientarabe.org/

samedi 18 décembre 2010

POURQUOI ET COMMENT LA FRANC MAÇONNERIE EST NÉE EN ANGLETERRE AU MILIEU DU XVI° SIECLE

Notre FM spéculative (un anglicisme signifiant « composé par l’esprit ») est cette école de pensée humaniste, réglementée en 1723 par les « Constitutions » d’Anderson. Elle y est définie comme « le centre de l'union d'hommes de bien et loyaux » ayant pour but de promouvoir la fraternité universelle au service du bien commun de l’humanité, par la recherche de la vérité et la lutte contre les injustices.

En retraçant l’histoire de la pensée philosophique anglaise, l’on peut constater que l’Angleterre était destinée à la voir naître notre FM sur son sol.
Avant d’exposer ce cheminement, il faut rappeler le contexte ambiant du Moyen-âge européen, où l’art et toute méditation de l’esprit devaient servir la même Foi monolithique tout en glorifiant le Christ. Or, il s’était trouvé que la pensée d’Aristote ayant réussi à traverser les Pyrénées à la fin du XII° siècle, beaucoup de moines savants furent séduits par sa dialectique entre l’essence et l’existence. Parmi eux, St Thomas d’Aquin (1226-1274) sut récupérer cette dialectique dans sa « Somme Théologique », où il affirme que Dieu seul réunit en Lui l’essence et l’existence, et que c’est grâce à Son intervention dans l’essence de l’homme que celui-ci peut donner un sens à son existence. De la sorte, l’Eglise continua à imposer sa pensée unique, soutenue par l’Inquisition puis par l’Index. Et même Descartes, en 1637 encore, dut se réfugier en Hollande par suite de la mise à l’Index du "Discours de la méthode", où le "doute systématique" fut jugé contraire à la Foi.

L’EXCEPTION ANGLAISE
Seuls, les penseurs Anglais surent résister aux pressions du Pape, et ce, bien avant le schisme anglican de 1534. Cette exception anglaise s’explique, en partie,  par l’isolement insulaire et par son héritage de l’esprit indépendant et entreprenant des Vikings qui avaient envahi les côtes anglaises dès le VIII° siècle ; leur esprit se retrouva aussi chez les Normands, vikings d’origine, et qui instaurèrent le royaume d’Angleterre en 1066 à travers les troupes et la cour royale de Guillaume le Conquérant.
En outre, en 1071, ce 1er Roi d’Angleterre fit spécialement venir en Angleterre une communauté juive, composée d’hommes d’affaires et de savants, estimant que leurs compétences en ces domaines feraient prospérer son nouveau royaume. Et, parmi les savants juifs, se trouvait le grand astronome, Pedro Alfonso, qui avait fui les persécutions antisémites au Portugal. Evidemment, il fut invité par le Roi à diffuser sa nouvelle technique d’étudier l'astronomie à partir d’instruments de mesure et de calculs mathématiques, en faisant fi du dogme Ptoléméen de l’Eglise. Cette liberté de pensée dans la recherche marqua la façon de travailler des futurs savants anglais, du fait que l’astronomie était alors considérée comme la reine de toutes les sciences.
Et cette démarche intellectuelle eut pour conséquence que, début XIII°, le théologien Robert Grosseteste, Chancelier de l'Université naissante d'Oxford (qui bénéficiait alors d’un statut indépendant, unique en Europe, la mettant à l’abri de toutes pressions extérieures, royales ou ecclésiastiques) y institua le mode de pensée empirique, en appliquant les mathématiques à l’étude de la Nature tout en testant les hypothèses avancées, sans souci du reste. Devenu évêque, il osa critiquer les abus des droits féodaux et des bénéfices ecclésiastiques, au service du bien commun.
A la même époque, la « Grande Charte » de 1215 imposa au Roi de consulter la Noblesse avant la création de tous nouveaux impôts.
Ainsi, les libertés individuelles naquirent en Angleterre dès le début du  XIII° siècle, dans la faculté de critiquer et de dire NON.
Puis, à la fin XIII° siècle, le franciscain savant Roger Bacon (1214-1294) fonde la science expérimentale par sa phrase : « La preuve par le raisonnement ne suffit pas, il faut en plus l’expérimentation ». Cela mit définitivement en place la recherche de la vérité humaine et expérimentale, distincte des Ecritures Saintes.
Aussi, tandis que les Papes cherchaient à soumettre les Rois chrétiens durant tout le XIII° siècle, le franciscain Duns Scot (1265-1308) professait à Oxford qu’il faut distinguer le domaine de la foi, qui est métaphysique, du domaine profane, qui exige des réponses claires et sans mystères.
A sa suite, un autre franciscain, William of Occam (1285-1347) va professer la séparation entre foi et raison en reniant toute hiérarchie entre philosophie et théologie. Il en déduit que le Pape n’a pas à s’ingérer dans les affaires temporelles où le bon sens humain suffit. Sa façon d’exposer s’apparente à celle de la philosophie analytique moderne, par son raisonnement rationnel reposant sur des faits, sans métaphysique, annonçant la méthode scientifique de Newton et du Siècle des Lumières.
Le statut totalement indépendant de l’Université d’Oxford et la liberté de pensée précoce des savants anglais, vont prédisposer l'Université d'Oxford à accueillir tous les ouvrages de l’Antiquité et de la civilisation arabe, qui étaient censurés par l'Eglise sur le Continent. Oxford devint alors le grand centre européen de recherches, où l’on pouvait débattre librement des idées, notamment des doctrines ésotériques de l’Antiquité (condamnées par l’Eglise) qui intéressaient tous les cherchants de la Renaissance, comme source de la Connaissance primordiale ayant existé avant la chute de l’Homme puni par le Déluge.
A ce sujet, il faut savoir que, pour comprendre et découvrir cette Vérité primordiale, ces doctrines ésotériques, émanant de l’Ecole d’Alexandrie datant des 1er/2ème/3ème siècles, stipulaient qu’il fallait atteindre une certaine illumination de l'esprit, laquelle exige sa purification préalable à travers une discipline de contemplation menant à l'extase qui, seule, peut unir l’homme à Dieu dans « l’Unité Primordiale ». Cependant, il était aussi stipulé que, seule une élite (dits « Mages » de la Renaissance), pouvait accéder à cette Vérité primordiale, et que cette sélection était justifiée par la nécessité d’en protéger les secrets contre les esprits impurs, capables d’en faire mauvais usage pour nuire à l’Humanité. Et c’est pourquoi, pour transmettre cette « Vérité Primordiale » à l’homme, Dieu a usé du symbolisme (dont les hiéroglyphes des Pyramides), qui demeurent inaccessibles à la compréhension de tous ceux qui ne suivent pas ce cheminement initiatique, empreint de méditation et de mysticisme. Ce cheminement initiatique s’inspirait surtout de l’Hermétisme, philosophie attribuée à Hermès Trismégiste, censé avoir retransmis à l’humanité survivant au Déluge, la « Connaissance » et les 7 arts libéraux à l’humanité.
Notons, ici, que le symbolisme, l’Hermétisme sont repris par le REAA.

Par ailleurs, alors que la Renaissance européenne oppose partout les monarques à la noblesse et à la bourgeoisie d'affaires, il se trouve qu’en Angleterre, Henri VIII, en créant l’anglicanisme en 1534, va séculariser les biens du Clergé catholique pour les céder à bas prix à l’aristocratie et à la bourgeoisie pour en faire des alliés politiques.
Une autre exception anglaise se trouve dans le fait que, partout en Europe, des hommes d’Etat œuvraient pour renforcer l’absolutisme du pouvoir royal en invoquant la raison d’Etat (il suffit de se référer à Machiavel dans son ouvrage « LE PRINCE », publié en 1529), alors qu’en Angleterre Thomas More (1478-1535), Chancelier de Henri VIII, veut soumettre la raison d’Etat au bien-être du peuple. Il l’exprime dans son œuvre imaginaire, « UTOPIA » (=nulle part), publiée en 1516, où il décrit une société égalitaire, sans propriété privée, dont l’harmonie repose sur la loi qui organise le fonctionnement rationnel de la société, en lui évitant toute injustice et calamité. A travers cet ouvrage, diffusé à grande échelle à travers l’Université d’Oxford, Thomas More critique l’état misérable de la société et ses grandes inégalités depuis la « peste noire » qui l’avait affligée aux XIV° et XV° siècles. Il insinue notamment que les malheurs de la société ne sont pas des fatalités, mais le résultat d’une mauvaise gouvernance, qui a manqué d’instruire chaque citoyen à agir de façon responsable envers la société. C’est un message fort, disant que l'homme peut agir sur son destin et améliorer la société, annonçant, 2 siècles à l’avance, le but final de notre FM. Aussi, son immolation, par Henri VIII en 1536, servira-t-elle d'exemple socratique à la pensée politique anglaise.
Moins d’un siècle plus tard, un autre grand homme d’Etat, Chancelier et ami de Jacques 1er d’Angleterre, Francis Bacon (1561-1626), lancera une nouvelle forme de pensée, la logique expérimentale ainsi que l’introspection et l’élimination des aspérités de notre Pierre Brute. Dans son ouvrage « Novum Organum », publié en 1620, il propose « une purge de l’intellect » en faisant table rase des 4 catégories d’« idoles » qui encombrent l’esprit humain : l’hérédité, la culture acquise dans son milieu, les vices de son ego personnel et les habitudes acquises par ses fréquentations. Par ce moyen, chacun deviendra en un homme nouveau, libre, responsable et donc efficace au service de la société, sans plus avoir besoin de remonter aux doctrines de l'Antiquité pour orienter son action. Il croît au progrès de l’humanité, découlant des innovations de nos idées pour repenser le monde à venir et  des créations de techniques nouvelles pour accroître notre efficacité productive au service de la société.
C’est là une révolution dans la pensée européenne. Aussi, dans son livre « Nova Atlantis », il encourage l’Etat à créer des « instituts de recherche » et à favoriser les échanges entre savants du monde, servant à balayer le mythe obscurantiste des « Mages de la Nature », idolâtrés par la Renaissance.
En outre, il prône la tolérance religieuse comme facteur de progrès social, et la justifie par l’enrichissement que la diversité communautaire apporte à une nation. C’est alors qu’il plaide pour le retour de la communauté juive en Angleterre (dont elle avait été expulsée en 1290), ce que le Parlement de Cromwell adoptera en 1656 dans le souci de rebâtir la Nation ruinée par la guerre civile.
Ainsi Francis Bacon annonce-t-il le V.I.T.R.I.O.L, la mort de l’homme ancien en nous, la foi dans le progrès de l’Humanité ainsi que la tolérance, tout cela caractérisant notre méthode initiatique.

LA PLACE DE « INVISIBLE COLLEGE » DANS LA NAISSANCE DE LA FM
Il était de coutume de créer au sein des 21 « College » de l’Université d’Oxford, des groupes de recherche composés de chercheurs des divers « College » et ayant l’intérêt commun de traiter d’un thème. C’est ainsi que s’était constitué en 1574 le groupe « The Antiquarians », intéressé par l’archéologie et l’origine de la vérité primordiale chez les Druides au lieu d’aller la chercher dans l’Antiquité égyptienne ou grecque, comme cela se faisait sur le Continent.
Mais ce groupe fut interdit par Jacques 1er dès son accession au trône d’Angleterre en 1603, parce que les Antiquarians, comme les anciens Druides, rejetaient la légitimité du pouvoir royal comme étant de droit divin. C’est alors que ce groupe fut accueilli par le groupe « UTOPIA », qui fusionna ensuite avec le groupe « NOVA ATLANTIS » en 1645, pour donner naissance à un nouveau grand groupe, « INVISIBLE COLLEGE », ayant pour objet de traiter des problèmes de société.
Cet « Invisible College » fut animé par Elias Ashmole (1617-1692), Thomas Vaughan (1602-1666) et Robert Moray, tous trois rosicruciens prônant les principes de tolérance en cette période de guerre civile (1629-1659), où était souhaitable cette purification de l’être intérieur en vue de réaliser le grand œuvre alchimique d’une société parfaite.
Et comme Ashmole, Professeur à Oxford, et Moray, 1er Président de la "Royal Society", avaient reconnu, dans leurs écrits, avoir été initiés "Accepted free mason ", cela révèle qu’au XVI° siècle anglais, les 2 mouvements de pensée, « Rose+croix » et « Franc maçon accepté », étaient unis dans la pensée et l’action.
ET c’est ce cercle de pensée humaniste qui va pousser Robert Moray, proche du roi Charles II en exil, à convaincre celui-ci à créer la "Royal Society" en 1660, sorte d’Académie scientifique le conseillant utilement dans sa gouvernance du royaume, en vue de le redresser après 30 années de guerre civile.
Ainsi, cette forme d’institut de recherche, entourant spécialement le Roi, va agir conformément à la pensée de Francis Bacon, exprimée dans « NOVA ATLANTIS », en contribuant à l’amélioration de la gouvernance de la société, grâce à une équipe des meilleurs savants, accomplis à l'amour du prochain.

LA PLACE DE LA « ROYAL SOCIETY » DANS LA NAISSANCE DE LA FM
La « Royal Society » fera accepter par le Roi, en 1679, l’Act « Habeas Corpus », protégeant la personne contre toute arrestation arbitraire sans jugement préalable. Elle fit aussi adopter par le Roi, en 1683, le « Parliament Act » qui institue les droits du Parlement et donc la séparation des pouvoirs législatif et exécutif. En ces 2 lois se trouve le socle de toute démocratie républicaine. C’est ce qui inspirera Montesquieu (initié à Londres en 1730) dans « l’Esprit des lois » publié en 1758.
Ce rôle de la Royal Society est inspiré de Francis Bacon, qui voulait faire conseiller les gouvernants par les meilleurs savants soucieux de la meilleure façon de gérer la société. Il pensait qu’ainsi, les Rois rejetteraient l’influence des « Mages » de la Renaissance pour pouvoir préparer rationnellement l’avènement d’un ordre nouveau, conforme au vœu de la société des Rose+croix, dont F. Bacon est reconnu en avoir été un membre éminent, bien sûr dans le secret qui prévalait au XVI° siècle.
Et, conformément au souhait de Francis Bacon exprimé dans "Nova Atlantis", le règlement intérieur de la « Royal Society » spécifiait que les travaux des savants devaient servir le bien commun sous l’égide de « la raison générale de l’humanité ». C’est d’ailleurs cela qui permit à l’Angleterre de dominer économiquement le monde durant les 2 siècles suivants.
Cependant, du fait que le nouveau Roi d’Angleterre, George de Hanovre, ne parlant pas l’anglais, ne réunissait plus la « Royal Society » depuis son accession au trône en 1714,  ce sont des membres de la "Royal Society", dont Desaguliers, qui créèrent la  Grande Loge de Westminster au solstice d’été de 1717, dans le but secret de pouvoir remplir cette fonction informelle de conseiller les hommes politiques au service de la bonne gouvernance et du bonheur de l’humanité. C’est pourquoi les « Constitutions «  d’Anderson ont pour 1er article  la règle de réunir des « gens de bien et loyaux » ayant le souci d’œuvrer pour le bien de l’humanité.
Il faut aussi savoir que, par souci d’instaurer la tolérance au sein de son groupe, la « Royal Society » avait dans son règlement intérieur que  l’athéisme ne doit pas être "stupide", pour la simple raison qu’un tel ordonnancement de l'univers ne pouvait être que l’œuvre d'une puissance divine, dénommée "Grand Architecte". Par contre, elle admettait qu'une certaine forme d’athéisme puisse se développer en réponse aux abus du pouvoir religieux, contraires au bien commun. Et c’est pourquoi le règlement intérieur de la « Royal Society » avait interdit toutes discussions à caractère politique ou religieux, et exigé que tout désaccord entre ses membres soit exprimé avec civilité. Or, c'est justement ce qu'on retrouvera comme règle des travaux en loge.
Par ailleurs, les travaux de l’équipe de Newton, (dont Desaguliers était le secrétaire général) ayant établi que l'univers est gouverné par la loi de gravitation universelle, cela ne fit que renforcer le prestige de l’alchimie et de la Kabbale, dont le contenu affirme que « tout ce qui est en haut est comme ce qui est en bas ».
Ce concept put ainsi être repris dans les hauts grades du REAA.

LE ROLE DES « ANTIQUARIANS » DANS LE DIVORCE ENTRE LA FM ANGLAISE ET LA FM FRANÇAISE
Une opposition avait existé entre 2 sous-groupes de l’ « Invisible College », les « Antients » et les « Moderns ». Ils donnèrent deux idéologies opposées au sein de la « Royal Society » :
ü   d’une part, ceux qui tenaient aux traditions druidiques et à leur Vérité Primordiale, surnommés "Antients" et croyants dogmatiques ;
ü   et d’autre part, ceux qui croyaient au progrès des sciences, surnommé "Moderns", plutôt déistes, regroupés autour de Newton et Desaguliers.
Cette dualité se répercutera plus tard sur l’évolution de la Franc-maçonnerie anglaise. En effet, 6 mois après la création, au solstice d’été de 1717, de la « Grande Loge » de Westminster, par le groupe des « Moderns » dirigé par J.T. Desaguliers, un autre groupe d « Antients » créèrent, au solstice d’hiver de 1717, une autre "Grande Loge », concurrente, dite druidique.
Ces 2 obédiences londoniennes se feront concurrence jusqu’en 1738, où interviendra un 1er rapprochement avec la 1ère révision des "Constitutions" de 1723 portant sur une foi en un « Dieu révélé » remplaçant la « Loi Morale » conçue par les Pasteurs Anderson et Desaguliers dans l’édition de 1723.
Puis, en 1813, les 2 Grandes Loges fusionneront en « Grande Loge Unie d’Angleterre », dominée par les « Antients » qui imposèrent la foi dogmatique en Dieu révélé de la Chrétienté. Cela débouchera sur la rupture avec la Franc-maçonnerie française, attachée à la laïcité et au déisme des « Moderns », la loi morale, plus conformes à la philosophie des Lumières. La rupture définitive interviendra au Convent de Lausanne en 1875, suite à l’adoption par le GODF du principe de « GADLU », et se différentiant de la GLUA, obédience anglaise se réclamant d’être la seule autorisée à donner sa patente à une seule obédience par pays, qu’elle qualifie de « régulière ».

LIENS ENTRE LOGES OPERATIVES ECOSSAISES ET LA FM
Rien ne prédispose normalement de passer des professions manuelles à une association de cherchants intellectuels. Il a fallu un concours de circonstances exceptionnel pour que des Universitaires anglais empruntent à des loges de maçons opératifs leurs mots de passe ainsi que leur rituel. Comment cela a-t-il pu se passer ?
Il s’est trouvé qu’en 1598/1599, Jacques VI d’Ecosse, un Roi de la Renaissance, ayant le souci de rattraper le retard de développement de son royaume par rapport aux autres royaumes d’Angleterre et de France, qui avaient déjà acquis leur propre style architectural, a décidé de confier à son intendant des édifices royaux, William Schaw, le soin de former des maçons/architectes, capables de créer un nouveau style d’architecture qui n’ait rien à envier aux autres royaumes.
Or, Jacques VI d’Ecosse était féru des doctrines ésotériques de l’Antiquité et notamment des doctrines ésotériques de l’hermétisme, et il estimait qu’en les faisant enseigner aux élèves maçons/architectes, cela les rendrait plus intelligents et plus créatifs, et donc capables de créer un nouvel ordre architectural à sa gloire. Et il fit mettre à leur programme d’enseignement, ces doctrines ésotériques ainsi que « l’Art de la mémoire » qui devait servir à les mémoriser pour mieux les assimiler.
Et pour enseigner ces matières, ignorées des loges opératives du Moyen-âge, il a dû faire appel à des enseignants-chercheurs de l’Université d’Oxford, réputée en la matière, puisque, même le Père dominicain Giordano Bruno dut s’y rendre plusieurs fois, venant d’Italie, pour enrichir ses connaissances hermétistes et les enseigner avant d’être brûlé comme hérétique en 1600 du fait que ces sciences étaient condamnées par Rome.
Et, durant 26 ans, de 1599 au décès de Jacques VI en 1625, des enseignants anglais vont donc venir former les maçons-architectes écossais dans une trentaine de loges de Schaw, répandues à travers l’Ecosse.
Puis, lorsque la guerre civile anglaise sévira entre 1629 et 1659, ces Intellectuels anglais, rentrés d’Ecosse (ayant reçu dans ces loges opératives dites de Schaw, le mot de passe ainsi que les signes de reconnaissance et la connaissance du rituel de ces loges en s’y faisant initier préalablement à l’autorisation d’y entrer comme « accepted free mason », càdire acceptés et libérés de leurs obligations opératives), et choqués par l’intolérance pratiquée par les divers protagonistes de cette guerre civile, durent se rencontrer et se réunir en secret et en divers lieux, en usant des signes de reconnaissance et du « mot de maçon » leur permettant de se faire mutuellement confiance. Et, étant acquis à la philosophie de Francis Bacon qui avait animé l’ « Invisible College », dont ils avaient été membres au cours de leurs études et recherches à Oxford,  ils devaient sûrement discuter des moyens de résoudre leur drame national de guerre civile, qui se déroulait sous leurs yeux.  
Et, comme cela était déjà de coutume dans « l’Invisible College » qu’ils avaient fréquenté à Oxford, ils ont dû reconduire cette habitude de se réunir dans une auberge (« Tavern » en anglais), pour se reconnaître et travailler ensemble à l’abri des regards pour l’amélioration de la société. Et, pour donner un caractère solennel à ces réunions, rien de plus facile que de s’inspirer des pratiques des loges opératives qu’ils avaient fréquentées en Ecosse en y enseignant. Et, par la suite, ils ont dû recruter d’autres Intellectuels, cherchant le bien public, en les initiant et en les baptisant aussi de « accepted free mason », comme eux-mêmes l’avaient été dans les loges opératives d’Ecosse, dites « loges Schaw ».
Et c’est pourquoi nous retrouvons dans nos rituels du 1er et du 2nd degré (dans les loges Schaw il n’y avait que 2 grades, « apprenti entrant » et « apprenti accompli ») de fortes similitudes avec les 2 rituels des loges de Kilwinning, d’Edimbourg ou d’Aberdeen du début XVII° siècle, que William Schaw avait été pêché dans les « Old Charges » ou « Anciens devoirs », qu’il avait trouvé sur le Continent. Et, c’est ainsi qu’ils reçurent le mot de maçon, à l’occasion de leur acceptation en loge, d’où le titre de « ACCEPTED FREE MASON », signifiant qu’il était accepté en loge et, à la fois, libéré de ses obligations opératives de maçon/architecte.                                      J’ai Dit.         N. M. Kalife loeildecain@yahoo.fr

dimanche 12 décembre 2010

L'Agence de Presse Maçonnique Roumaine boycotte le Blog hiram.be de Jiri Pragman








Suite aux agissements de Jiri Pragman, l’Agence de Presse Maçonnique Roumaine boycotte son Blog hiram.be

Voici le Communiqué de l’Agence Roumaine de Presse Maçonnique

En raison du fait que Jiri Pragman propriétaire de Hiram.be a attaqué il y a quelques mois l’Agence de Presse Maçonnique de Roumanie ainsi que le Blog du Monde Maçonnique (LMM), sans qu’il ait eu avec lui aucun désaccord, ni malentendu, l’Agence de Presse Maçonnique Roumaine (APMR) a décidé d’imposer un embargo sur tous type d’articles en provenance du blog de Jiri Pragman (hiram.be).

jeudi 9 décembre 2010

Un Arabe Israélien Nadim Mansour élu Grand Maître de la Grande Loge d'Israël



Un Arabe Israélien Nadim Mansour élu Grand Maître de la Grande Loge d'Israël

Nadim Mansour, arabe israélien de confession grec-orthodoxe, a été élu Grand-Maître de la Grande de L’Etat d’Israël . Il sera « installé » le 25 février prochain ( 2011), son mandat courant sur deux ans. 32ème Grand-Maître depuis la fondation de la GLEI, le 20 octobre 1953, il en est aussi le deuxième d’origine arabe, après Jamil Shalhoub (1981-1982), le 3ème si l’on prend en compte Yakob Nazee, Grand-Maître de la Grande Loge Nationale de Palestine de 1933 à 1940.
Nadim Mansour, 66 ans, est né à Haïfa, mais c’est à Akko (St-Jean d’Acre), où ses parents ont décidé de s’établir, qu’il vit depuis 61 ans. C’est un fiscaliste, aujourd’hui à la retraite. Il est l’un des principaux membres du conseil exécutif de la communauté grec-orthodoxe en Israël.
Au plan maçonnique, il a été initié le 17 mars 1971 à la Loge Akko n° 36, dont son père, Elias, fut l’un des membres-fondateurs. En 1980, il en devint le Vénérable Maître. Par la suite, Nadim Mansour occupa diverses fonctions au sein de la GLEI, gravissant les degrés de la hiérarchie maçonnique. Par ailleurs, Nadim Mansour est 33ème degré du Rite Ecossais Ancien et Accepté.
source : http://www.grandorientarabe.org/

Traité de Reconnaissance et d'Amitié entre le Grand Orient Arabe Oecuménique ( GOAO ) et la Grande Loge des Cultures et de Spiritualité ( GLCS )

Communiqué Commun GOAO / GLCS
Le Grand Orient Arabe Œcuménique et la Grande Loge des Cultures et de Spiritualité communiquent ce qui suit :
- En date du 7 Décembre 2010, et à l'issue de la réunion entre les Sérénissimes Grands Maîtres Jean-Marc ARACTINGI pour le G.O.A.O. et Marcel LAURENT pour la G.L.C.S., un protocole de reconnaissance mutuelle et d'amitié a été signé. 
Ce Protocole met à disposition des sœurs et des frères appartenant aux deux Obédiences, outre toutes facilités de visites, les locaux respectifs des obédiences aussi bien en France qu'à l'Étranger.

mercredi 8 décembre 2010

La Grande Loge Roumaine des Rites Confédérés devient La Grande Loge Européenne Confédérée

Pierre Dutron



Objet : Passation de pouvoirs et de charges ....
Un an après sa création et installation, la GLRRC, fait passation de toutes ses charges reçues, à la G.L.E.C..
Grande Loge Européenne Confédérée.
Les organes et instances de gouvernance de l'Ordre sont inchangées, tant au niveau de son Suprême Conseil que de son Souverain Sanctuaire, le Sérénissime Grand Maître reste donc Pierre Dutron.

lundi 6 décembre 2010

Franc-Maçonnerie et Islamité : Partage de Culture et d'Amitié



Partage de Culture et d'Amitié

Jean-marc Aractingi,, est le Grand Maître du Grand Orient Arabe Oeucuménique,ingénieur et diplomate,  ancien chargé de cours à l'ISAA (Ecole d'Application de l'AgroParistech et de l'Ecole Polytechnique) et Christian Lochon, ancien attaché culturel au Proche-Oreint et en Afique et ancien directeur des études et de la recherche du centre des Hautes études sur l'Afrique et l'Asie moderne (CHEAM) tous deux nous proposent dans ce livre de découverte de partir à la compréhension des Secrets initiatiques en Islam et des rituels maçonniques rejoignant ainsi la Queste de notre Ordre, un pied en Occident et un pied en Orient. La situation toute particulière du monde Musulman nous fait opter intellectuellement pour l'absence de structures philosophiques, corporatives ou ésotériques, car elles exigent Paix, et discipline,reconnaissance de l'Autre dans sa différence et Fraternité, recherche spirituelle et cohésion sociale, comme l'indique Jean-Marc Aractingi et Christian Lochon. Pourtant cet ouvrage nous invite à replacer l'Islam dans la marche de l'Humanité et de l'Humanisme, ils nous font découvrir un parcours commun sur les possibilités d'ouverture sur une appartenance à es structures philosophiques et humanistes. La lecture et l'étude de ce livre est, pour nous une source d'enrichissement qu'il ne nous faut pas négliger, je vous recommande tout particulièrement la lecture de ce livre:'Secrets initiatiques en Islam et rituels maçonniques de Jean-Marc Aractingi et Christian Lochon aux éditions Harmattan, sur Internetharmattan1@wanadoo.fr

Source: Royale Observance Templière

vendredi 3 décembre 2010

Une Loge Sioniste au Grand Orient de France!!

Le Printemps des Sayanim
Par Jacob Cohen

Voici un extrait de son interview:

Vous donnez une grande importance à la franc-maçonnerie dans votre livre. Pourquoi ?

La franc-maçonnerie me paraît une illustration parfaite du travail d’infiltration et de propagande mené par les sayanim( Les sayanim – informateurs en hébreu – sont des Juifs de la diaspora qui, par « patriotisme », acceptent de collaborer ponctuellement avec le Mossad, ou autres institutions sionistes, leur apportant l’aide nécessaire dans le domaine de leur compétence.)
D’abord pour montrer qu’aucun domaine ne leur échappe. Il n’y a pas de petits profits. Là où on peut pousser à la défense d’Israël, on le fait sans états d’âme. Par ailleurs, cela montre que les juifs sionistes ne reculent devant rien. Car peu de gens ignorent – même si on n’est pas familier avec la franc-maçonnerie – que celle-ci est d’abord laïque, ouverte à tous sans distinction de race, de religion, ou d’orientation politique. Et voilà que des franc-maçons juifs et sionistes créent en 2002 une loge spécifiquement juive, et sioniste pour défendre Israël. Je l’ai vécu personnellement, car j’ai été franc-maçon pendant près de 17 ans. Cela s’est passé en 2002, au plus fort de la seconde intifada. Cela n’était pas dit expressément, car c’est contraire à l’éthique maçonnique, mais dans les faits cela revenait au même. Ne devinant pas de quel bord j’étais, ces frères m’ont mis au parfum sans ambages. Et à mon avis c’était couvert par les instances supérieures. Tout ce qui se disait dans la loge était favorable à Israël (voir le 1er chapitre et la conférence tendant à faire un parallèle entre les réfugiés palestiniens et les juifs partis des pays arabes, souvent à l’instigation du Mossad). Et chaque année, la loge organise un « voyage d’information » en Israël, encadré par des fonctionnaires du ministère israélien des Affaires étrangères.
Un de mes personnages principaux, Youssef El Kouhen, va subir les foudres des sayanim franc-maçons. Fils d’immigrés maghrébins, il pense faire un pas décisif dans son intégration républicaine en étant admis au sein du Grand Orient. Mais ayant découvert l’existence de cette loge « judéo-sioniste », il va tenter, avec d’autres frères arabes de contrer leur propagande en créant une loge pro-palestinienne. Mais là il va se heurter à la puissance du lobby sioniste implanté au Grand Orient de France et subira une défaite cinglante. Ce lobby va agir au mépris de toutes les lois de l’Obédience.


Le Printemps des Sayanim est édité chez l’Harmattan

Né en 1944 à Meknès, Jacob Cohen obtient une licence en Droit (Casablanca) et le diplôme de Sciences-Po (Paris). Il vit à Berlin et Montréal avant de revenir à Casablanca, où il est maître-assistant à la faculté de Droit, de 1978 à 1987. Il vit depuis à Paris. Il a déjà publié Les noces du commissaire, Moi, Latifa S., Du danger de monter sur la terrasse, L’espionne et le journaliste.

mercredi 1 décembre 2010

Un nouveau blog dédié aux articles de Jiri Pragman ( Blog Maçonnique ) par un artiste en herbe ! un regard sur notre époque --art...

Un nouveau blog se voulant être un regard sur notre époque:

 http://www.un regard sur notre époque --art singulier in provence: La Franc ...

reprend uniquement les articles de Jiri Pragman !! L'auteur du nom de Jean-Louis Oustric nous promet chaque jour des posts qu'il défini comme étant :
" son travail artistique"!

Voici son premier Chef - d'Oeuvre :

La Franc-Maçonnerie et Le Monde des Religions
"– Envoyé à l'aide de la barre d'outils Google"
Le Blog Maçonnique a changé. Tout au moins dans sa forme. Une 4e version est apparue le week-end dernier. Le but ? Mieux mettre en évidence les articles. Comment ? En changeant de maquette et en enlevant des modules ajoutés au fil des ans. Vors remarques sont les bienvenues.

Par ailleurs, à l'approche des fêtes, le Blog Maçonnique vous rappelle que vous pouvez contribuer à son financement en cliquant sur les annonces Google ou en acquérant des livres en ligne via les liens Amazon ou La Cale Sèche. Les commissions de vente permettent de couvrir les frais de CMS, de noms de domaine, de documentation,...
( Marchand de Temples? )

J'en profite pour vous souhaiter, à vous et à vos proches, d'excellentes fêtes de fin d'année.
La Franc-Maçonnerie et Le Monde des Religions
Dans la presse
La Franc-Maçonnerie et Le Monde des Religions
01/12/2010 | Jiri Pragman

Le Monde des Religions ne peut cependant pas être catalogué dans la catégorie des périodiques à marronniers. La revue dirigée par Frédéric Lenoir, le co-auteur de La Saga des francs-maçons ne dédaigne cependant pas la Franc-Maçonnerie. D'où le succès du hors série 20 clés pour comprendre la........