L'Observatoire de la Franc-Maçonnerie

samedi 5 novembre 2011

NOMINATION DU GRAND MAÎTRE DU G.O.A.O. "Grande Maîtrise de France"

COMMUNIQUE:

Nomination du F:. Abraham MOUNZER , Grand Maître National "Grande Maîtrise de France"

Au nom et sous les auspices du Grand Architecte de l’Univers, le Grand Maître Mondial du Grand Orient Arabe Œcuménique (G.O.A.O.) Jean-Marc Aractingi, président du Collège des Grands Officiers du Rite Œcuménique, annonce que le Très Illustre Frère Abraham Mounzer (médecin, haut dignitaire de la GLNF, 7° RO) a été nommé à la charge de Grand Maître du Grand Orient Arabe Œcuménique « Grande Maîtrise de France ». 
Nous lui souhaitons pleine réussite dans cette fonction magistrale.

source:http://www.grandorientarabe.blogspot.com

lundi 10 octobre 2011

Colloque: Orient et Occident à la croisée des chemins initiatiques

Colloque organisé sur le thème « Orient et Occident : A la Croisée des Chemins Initiatiques » par le GRAND ORIENT ARABE ŒCUMENIQUE(G.O.A.O.) et la SOCIÉTÉ D’ÉTUDES ISMAÉLIENNES (S.E.I. France) le samedi 22 Octobre 2011, de 10h à 13h à  la Mairie du 5e Arrondissement de Paris (Salle Pierrotet) 21, Place du Panthéon, 75005 Paris
Sous la Présidence de Jean-Marc ARACTINGI, Grand Maître Mondial du Grand Orient Arabe Œcuménique, en présence de Pierre-Philippe BAUDEL Grand Maître Général de la Grande Loge mondiale de Misraïm
Conférences – débats :
• Introduction du Président Jean-Marc ARACTINGI
• R. RAHMATOULLAH, Dr de l’Université de Paris, Président de la Société d’Études Ismaéliennes:
« Orient et Occident : espaces, cultures et spiritualité »
• Pierre LORY, directeur d’études à l’École Pratique des Hautes Études à Paris, et Secrétaire de l’Association des Amis de Henry et Stella Corbin :
« Le combat pour l’Âme du monde : Henry Corbin et l’islam spirituel »
• Gilles LE PAPE, historien diplômé de l’École Pratique des Hautes Études:
« Orient symbolique et Orient géographique : au-delà des Lumières »
• Sami MAKAREM, Dr de l’Université du Michigan, Chaire d’arabe à l’Université Américaine de Beyrouth, Spécialiste de l’ésotérisme musulman :
« Les voies de la gnose dans l’islam : Le mysticisme druze »
• Père Michel LELONG, Dr ès Lettres, professeur honoraire de l’Institut de Science et de Théologie des Religions de Paris, co-fondateur du Groupe d’Amitié Islamo Chrétienne:
« Le point de vue de l’Église catholique sur les relations interreligieuses »
Renseignements pratiques:
o Le colloque sera suivi d’un buffet campagnard à l’iReMMO, Librairie Méditerranée-L’Harmattan, 5/7 rue Basse des Carmes, 75005 Paris.
o Les places étant limitées, il est nécessaire de s’inscrire par mail à secretaire@goao.org , ou par téléphone, au 06.72.46.37.69.
o Participation aux frais : 20 euros par personne.
source:GADLU.INFO

mercredi 4 mai 2011

La Franc-Maçonnerie Arabe joue t-elle un rôle dans les révolutions actuelles du Printemps Arabe?

La Franc-maçonnerie arabe joue-t-elle un rôle dans les révolutions actuelles du Printemps Arabe ?

Peu présente dans presque tout les pays arabes ou elle est interdite (sauf au Liban, Jordanie, Maroc), alors qu’elle était omniprésente avant les années 1950 et que ses membres sont derrière le Mouvement de la Nahda au début du 20ème siècle, elle a su comme tout ceux qui sont à l’origine des révolutions actuelles faire passer ses messages sur Internet et sur Facebook à travers le site du Grand Orient Arabe Œcuménique (2) consacré à « L’Orient Maçonnique » et qui est administré par son Grand Maître Mondial Jean-Marc Aractingi.
Cette Obédience a depuis longtemps alerté les régimes arabes que pour lutter contre l’instrumentalisation de l’Islam, les gouvernements musulmans devront séculariser le code de la famille, le statut personnel
(qui interdit à un non musulman d’épouser une musulmane), l’enseignement public et une grande partie de la jurisprudence liée par la Constitution à la charia, lecture traditionaliste depuis le IXe siècle de l’application à une société qui n’existe plus de principes juridiques sacralisés et désuets. Aussi les régimes autoritaires de la plupart des États musulmans imposent à leurs citoyens la momification de la pensée, l’immobilisme des institutions, l’aliénation des droits de l’homme et de la femme, la répression des libertés religieuses (croire ou ne pas croire) et individuelles (accès non censuré aux mass media internationaux et à l’Internet entre autres).

Alors que l’on souligne constamment le danger islamique qui menace l’Europe et le monde libre, pratiquement rien n’est dit des francs maçons, qui, malgré un danger permanent dans leur propre pays, essaient de lutter contre l’intégrisme exacerbé de certains de leurs compatriotes. Eux sont à même de démonter le mécanisme de ce faux retour aux sources, prétendant idéaliser le régime musulman des premiers temps de l’islam et le réintroduire dans nos sociétés modernes comme palliatif de tous les problèmes socio-économiques actuels

En fait, la séparation du politique et du religieux s’est effectuée dès les premiers temps de la propagation de l’islam. Ainsi les califes omeyyades déléguaient à des clercs spécialisés la gestion des affaires religieuses ; les califes abbassides s’en remirent à des sultans d’origine turque ayant pris la tête de mercenaires immigrés pour ce qui émanait du politique en se faisant reléguer dans le domaine religieux ; les sultans ottomans feront de même en créant un corps d’oulémas seuls compétents dans la jurisprudence, les affaires de statut personnel et bien sûr la gestion du religieux.

Cette manière de gouverner se rapproche d’une conception laïque à l’européenne .La laïcité n’est pas le monopole de la civilisation occidentalo-chrétienne (sic) car, dit Georges Corm, « les principes essentiels de l’islam ont un contenu libérateur et constituent l’essence de la laïcité ; cette laïcité implique la notion de neutralisation de l’État dans les affaites religieuses mais non la marginalisation de la religion dans la vie sociale. C’est le principe de laïcité qui protège les minorités »( Le Proche-Orient Éclaté , Folio Gallimard 1999) .En Irak et en Syrie, le Parti Baath fondé vers 1930 par trois intellectuels syriens, un alaouite, un sunnite, un chrétien orthodoxe, proclamait : « La religion pour Dieu et la patrie pour tous »

Les contestataires actuels des régimes confessionnellement orientés au Moyen-Orient et au Maghreb sont des intellectuels arabes et francs-maçons; ils ont des projets de société portant sur l’émancipation féminine, la liberté religieuse et bien sûr sur la démocratie. Ils citent le publiciste égyptien des années 1920 Salama Moussa qui disait : « Après avoir chassé les colonisateurs, soumis les exploiteurs, serons nous capables de vaincre le Moyen-âge dans notre vie ? » ; son disciple actuel Mahmoud Al Alem s’écrie à son tour : « Nous pensons toujours avec une terminologie archaïque qui correspond à la vie du désert. »

Mais les francs-maçons arabes ne peuvent s’exprimer dans leur pays ni les universitaires. Ainsi du Pr Nasser Abouzeyd, de l’Université du Caire qui publia Critique du discours religieux dont le contenu était dispensé dans ses cours avec un très grand succès ; ses collègues jaloux le traduisirent en justice et sous le prétexte qu’il était devenu apostat ,obtinrent du tribunal qu’il soit obligé de divorcer de son épouse, restée musulmane ;le Gouvernement égyptien le recommanda aux structures universitaires étrangères pour qu’il enseigne en Espagne puis aux Pays-Bas avec son épouse hispanisante. Cette hypocrisie générale et le recul des autorités politiques devant les exigences des islamistes poussent les universitaires les plus compétents à l’exil. Le Pr Abouzeyd avait déclaré que la lecture actuelle du Coran est une lecture politique, donc instrumentalisée et viciée par les pouvoirs en place et qu’il était nécessaire d’introduire ! Dans l’exégèse coranique une dimension historique, lexicale, épistémologique, comme cela s’est fait pour la Bible à la fin du XIXe siècle.

Menant un combat similaire, le Pr Mohamed Chérif Ferjani (Université de Lyon II), dans son ouvrage Islamisme Laïcité et Droits de l’homme (L’Harmattan, 1992), réfute les conceptions d’un islam particulièrement antinomique avec la liberté, l’égalité et la laïcité et montre que les obstacles à l’adoption de ces principes dans les sociétés arabo-musulmanes sont de même nature que ceux qu’on rencontre dans d’autres aires culturelles.

Déjà, dans le domaine scolaire, certains États arabes essaient de réformer les manuels d’instruction religieuse qui sont en général très conventionnels et fermés au dialogue interreligieux ; ainsi le nouveau manuel tunisien de la classe de première (l’enseignement religieux est une matière d’examen dans tous les baccalauréats des pays arabes) souligne la nécessité d’institutions étatiques laïques pour un bon fonctionnement de la société arabe .Ce manuel indique aussi que l’homme naît libre et que la liberté inclut la liberté politique, la liberté de pensée, voire même la liberté religieuse .

Au Liban, on a été plus loin encore ; des diplômés libanais de l’Université libre de Bruxelles, connue pour sa défense de la laïcité ont créé « l’Association pour un Liban laïque » et ouvert à Beyrouth une « Maison laïque ». Différentes rencontres y sont organisées, activités culturelles et conférences tendent vers un but : promouvoir un État laïque alors que 18 communautés confessionnelles sont reconnues et représentées au Parlement par des députés appartenant obligatoirement à l’une de ces communautés ; le premier résultat obtenu a été la suppression de la mention obligatoire de l’appartenance religieuse sur les registres d’état-civil et les cartes d’identité .Un colloque belgo-libanais s’est déroulé en août dernier sur les thèmes l’Université libanaise entre pluralité et laïcité ou Le mouvement laïc au Liban ; la presse s’en est fait l’écho . Il est vrai qu’au Liban des élèves de toutes confessions f! réquentent les lycées de la Mission LaïqueFrançaise de Beyrouth, de Tripoli ou de Nabatiyeh (en milieu chiite d’expatriés en Afrique de l’Ouest).

Les femmes commencent également à se mobiliser avec beaucoup de courage ; ainsi une psychiatre syrienne vivant aux États-unis, Wafaa Sultan s’était rendue célèbre dans une émission consacrée à la responsabilité de l’islam intégriste dans le choc des civilisations produite par la chaîne populaire du Qatar, Al Jezirah, le 21février 2006. Elle avait été confrontée à un ouléma égyptien qu’elle ne ménagea pas du tout en ces termes : « le choc mondial n’est pas un choc de civilisations ou de religions, c’est un choc entre une mentalité qui appartient aux temps médiévaux et une autre qui appartient au 21e siècle ; c’est un choc entre la liberté et l’oppression, entre la démocratie et la dictature, entre ceux qui traitent les femmes comme des bêtes et ceux qui les traitent comme des êtres humains ». Et elle répliquait à son adversaire qui l’avait traitée d’ « hérétique » : « Je ne suis pas une chrétienne, une musulmane ou ! une juive. Je suis un être humain laïc, je ne suis pas tenue de croire au surnaturel, mais je respecte le droit des autres à y croire » .Ce débat télévisé suivi par plus de dix millions de téléspectateurs dans le monde entier et repassé en boucle valut à Wafaa de recevoir des menaces de mort. Mais elle persista et elle a créé un mouvement d’opinion qui n’hésite plus à s’exprimer sur la place publique ; d’où la radicalisation d’émules d’Al Qaïda qui ne voient que dans le combat violent la possibilité de freiner l’évolution naturelle d’une société qui renouvelle ses valeurs et exige plus de libertés.
Le Grand Orient Arabe Œcuménique a su attirer vers lui ces intellectuels arabes et son site a vu son audience augmenter de façon significative depuis les révolutions arabes (180.000 visiteurs en 2 ans d’existence et le nombre de tunisiens, égyptiens, syriens, émiratis.. ne cesse d’augmenter (de 300 à 400 visiteurs par jour).
(1) : Le G.O.A.O. fait l'objet d'une présentation à la page 24 du numéro 10 de   (2)www.grandorientarabe.org 
 Franc-Maçonnerie-Magazin
Site officiel de l’Obédience http://www.goao.org/ qui travaille au Rite Œcuménique. Ce nouveau rite imaginé par son Grand Maître Mondial Jean-Marc Aractingi se structure sur l’héritage des pères fondateurs, le Rite écossais ancien et accepté de 1804, et s’inspire de l’ancienne maçonnerie musulmane opérative ainsi que des branches initiatiques de l’islam (Soufis, Druzes et Ismaéliens). Il tisse de ce fait un lien fort entre l’Orient et l’Occident et vise à « re-lier » les trois mondes abrahamiques (Judéo-Chrétien et Musulman). Depuis sa création, en 2010, il serait déjà pratiqué par quelques loges en France, dont la loge « Khalil Gibran » à St Cloud, au Moyen-Orient, au Maghreb et en Afrique).
A lire de Jean-Marc Aractingi et G. Le Pape : Rituels et Catéchismes au Rite Œcuménique « Orient et Occident à la croisée des chemins maçonniques », Éditions l’Harmattan Paris, 2011
Source : Secrets initiatiques en Islam et rituels maçonniques, Jean-Marc Aractingi et Christian Lochon, Editions l’Harmattan Paris, 2008
 A lire de Jean-Marc Aractingi et G. Le Pape : Rituels et  Catéchismes au Rite Œcuménique « Orient et Occident à la croisée des chemins maçonniques », Éditions l’Harmattan Paris, 2011 Source : Secrets initiatiques en Islam et rituels maçonniques, Jean-Marc Aractingi et Christian Lochon, Editions l’Harmattan Paris, 2008
source: www.rflexionssurtroispoints.blogspot.com      

vendredi 29 avril 2011

SALOMON DANS LES TRADITIONS ESOTERIQUES


SALOMON  DANS  LES  TRADITIONS  ESOTERIQUES


     La personnalité de Salomon, son existence et sa geste, ses multiples dons de pacificateur, de constructeur, de magicien, auront été repris dans les traditions les plus variées, les domaines les plus étranges. Le fils du roi David apparaît dans les mythes du compagnonnage puis dans ceux de la franc-maçonnerie, développés par les savants oxoniens du XVIIe siècle, comme Elias Ashmole, admis dans une loge opérative, ou plusieurs membres éminents de la Société Asiatique, au XIXe siècle. Peut-être avaient-ils suivi les consignes exprimées par Jung : « Les légendes ont remplacé les outils rationnels : on y recherche les correspondances des personnages et des événements par une étude historique, biblique, l’archéologie, la philosophie dans un souci de l’appliquer à soi-même. La légende, au plan ésotérique, est une composante de la Tradition, une révélation exemplaire et sacrée, constituant un modèle pour la recherche humaine ».

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I – Salomon dans l’histoire

 Salomon n’est pas mentionné dans les annales mésopotamiennes. La tradition phénicienne est légendaire, Salomon aurait vendu à l’Etat Tyrien la ville de Khorbat Khozli et la Plaine d’Acre pour 120 talents d’or, et aurait eu recours au professionnalisme d’un bronzier tyrien, Hiram (cf Bible, 1R7, 15-47). Les relations avec l’Egypte, qui de toute façon, à l’époque, était la puissance dominante, et Salomon dut accepter de se placer dans l’orbite politique de ce pays qui imposait la pax egyptica, sont relevées dans la Bible uniquement, même le mariage de Salomon avec la fille du Pharaon Siamoun (976-954) de la XXe dynastie. Une trace littéraire cependant, les Cantiques des Cantiques, ou chant de Salomon à la Soulamite parait influencée par les poèmes d’amour égyptiens de la XVIIIe dynastie (autour de 1500 avant J.C.). Quant au Yemen et à la Reine de Saba, les Sabéens commenceront à être connus hors de leurs frontières au VIIIe siècle avant J.C. seulement.
     Des doutes sont émis par les deux spécialistes sur l’authenticité des textes bibliques. Le « Livre des Rois », qui traite abondamment de la construction du palais de Salomon, de celle du temple et de son mobilier, de l’établissement de douze préfectures, quadrillant les territoires s’étendant de l’Oronte ( ?) à Gaza, est rédigé dans une langue tardive qui souligne les additions nombreuses présentant un aspect légendaire ou moralisateur : la sagesse de Salomon par rapport à la conduite désordonnée de ses successeurs (Roboam entre autres), avec le partage entre deux Etats (Juda et Israël), conséquence des fautes de Salomon. Les « Psaumes » attribués à Salomon seraient du Ier siècle avant J.C. et « Le Livre des Chroniques » du 2e siècle avant J.C., puisqu’il met en valeur la préséance de la classe sacerdotale de cette époque. En fait en 63 avant J.C., une fièvre eschatologique se répand en Judée, préfigurant la destruction définitive du Temple (74 après J.C.).


II - Mondialisation de la symbolique salomonienne


A)      Dans le domaine religieux
  Salomon se trouve présent dans les représentations iconographiques des Chrétiens d’Occident comme d’Orient, dans la fresque de Piero Della Francesca intitulée « La rencontre de Salomon avec la Reine de Saba » ou dans cette église Saint-Clément à Ohrid, en Macédoine (début du XIVe siècle) où autour du Pantocrator on découvre avec Adam, les deux ancêtres de Jésus, le roi David barbu et son fils imberbe le Roi Salomon. Au cours du Colloque, il aura été évoqué le roi de Bretagne Salomon, et Salomon le Savoyard. On connaît le rôle politique des prétendues dynasties salomoniennes en Ethiopie, et la présence constante de Salomon, représenté en Constantin, dans les psautiers ou le rôle qu’on lui fait jouer, associé au roi des forgerons, parfois privé de trône par un démon (source coranique), dans l’art talismanique des sceaux et des étoiles à huit branches dans ce pays.
     Les références à Salomon, particulièrement vénéré dans le monde islamique, sont au nombre de 17, dans 8 sourates. S’il n’est pas associé à la construction du Temple, M. L. de Premare a montré cependant que la sourate 52, versets 1 à 8, rappelait le livre des Rois I, 7, 3 et la sourate 36, le Livre de Jérémie. Avant même l’apparition de l’Islam, le poète arabe Dabira fait l’éloge du roi de Hira en le comparant à Salomon. Là aussi, ses dons de magicien, de manipulateur des djinns, reconnus dans le Coran influencèrent les occultistes arabes qui semblent avoir créé le mythe du sceau de Salomon. La plupart des pays musulmans évoquent cette personnalité prophétique, spirituelle, voire magique, comme au Yemen (M. Christian Robin), en Iran (M.Assadallah Melikian-Chirvani), en Afghanistan et à la cour des Empereurs Moghols (Mme Corinne Lefèvre), et en Asie Centrale où M.Thierry Zarcone a recensé les lieux dédiés au fils de David.


B)      Dans le domaine du compagnonnage

Dans chaque ville médiévale, s’étaient établies des corporations, chargées de défendre les intérêts professionnels des artisans et ouvriers, et qui étaient dirigées par les « maîtres de métiers ». Parallèlement à ces organismes locaux, des ouvriers itinérants, indépendants, se regroupèrent dans des sociétés compagnonniques (le terme de « frère » pour cet emploi était apparu dès 842), qui établirent des règles strictes garantissant la défense mais aussi la compétence de ses membres. Le terme de « compagnonnage » était apparu dès 779 et les différentes promotions dans les corps de métier s’effectueront par initiation tenue à l’abri des regards étrangers. Le « Compagnon Fini » est celui qui a passé toutes les épreuves et est devenu « maître » dans sa profession. Le terme apparaît en 1080, celui d’apprenti en 1175. Les apprentis et les compagnons font l’objet d’un enseignement initiatique basé sur des légendes tirées de la Bible. Ainsi des chérubins (ceux qui gardent l’entrée du devir, le lieu le plus secret du temple de Jérusalem) sont sculptés sur le couvercle du cercueil des compagnons menuisiers. Le patronage de Saint Jean Baptiste est également invoqué en liaison avec le « Quatuor Coronati », quatre tailleurs de pierre exécutés par Dioclétien vers 300. Les confréries qui apparaissent à la fin du XIIIe siècle conservent une orientation professionnelle en même temps que charitable, dans l’esprit catholique également.
     Les textes fondateurs du Compagnonnage sont disséminés dans 130 manuscrits rédigés aux XIIIe et XIVe siècles et que la revue de la Grande Loge de Londres, « Ars Quatuor Coronatorum » a publiés.
     Ainsi, en 1268, « Le Livre des Métiers » d’Etienne Boileau recense cent un métiers, et la promotion interne qui les gère, soit les apprentis, les compagnons et les maîtres. La construction des cathédrales s’appuie sur trois métiers principaux, les tailleurs de pierre, les menuisiers et les forgerons ; leurs membres se réunissent dans des « loges », installées, soit dans la crypte des cathédrales, soit dans un bâtiment annexe comme à Strasbourg. En 1283, Louis IX nomme Grand Maître de la maçonnerie opérative son compagnon croisé Guillaume de Saint-Petbus. Les membres de cette maçonnerie opérative, appelés parfois « gavots » adoptent le nom de « Enfants de Salomon » (comme le signale Villard de Honnecourt à l’époque). C’est que pour eux, la construction d’une cathédrale est une réplique de la construction du Temple de Jérusalem. Le document appelé « Regius » (1390) décrit les sept « arts libéraux » et a comme titre « Ici commencent les statuts de l’enseignement de la géométrie  selon Euclide » . « Géométrie » a le sens de « maçonnerie ». On enseigne aux apprentis que la « géométrie » a été préservée du déluge, retrouvée par Hermès, petit-fils de Noé, et qu’elle a été révélée à Charles Martel, dont un des architectes de la cour aurait participé à l’édification du temple de Jérusalem. Ainsi le mythe de Salomon se trouve adopté par la philosophie compagnonnique.
     Le Mouvement va connaître un certain nombre de scissions. En 1400, à Orléans, au moment de la reconstruction d’une des tours, un affrontement entre compagnons et moines surgit, et les « indépendantistes » prennent le nom d’Enfants de Maître Jacques (référence au Grand Maître des Templiers, Jacques de Molay ?) ou « Compagnons du Saint-Devoir de Dieu » tandis que les catholiques fervents s’intitulent « Enfants du Père Soubise (référence à un bénédictin du XIIIe siècle ou à un « maître artisan » de Salomon) ».  En 1404, le roi Charles V réforme les corps de métiers parisiens relatifs aux compagnons maçons et charpentiers. Un autre texte constitutif des « anciens devoirs » paraît en 1410 sous le titre de « Manuscrit Cook ».
     Au XVIe siècle des intellectuels comme François Rabelais (1483-1553) ou des inventeurs comme Bernard Palissy (1510-1590) vont être reçus en loge opérative comme « maçon accepté ». Dans le « Tiers Livre », Rabelais évoque la légende de Renaud de Montauban, qui aurait tué un neveu de Charlemagne, et se serait réfugié sur le chantier de la future cathédrale de Strasbourg. Il se serait conduit comme un excellent ouvrier, mais victime de la jalousie de ses collègues, aurait été assassiné. Ce thème sera repris dans la maçonnerie du XVIIIe siècle avec l’allusion au meurtre d’Hiram, l’architecte en chef de Salomon.
     Au XVIIe siècle, s’instaure une tradition écossaise de la maçonnerie opérative, particulièrement à Kilwinning. Un ouvrage polémique « Le Mot du Maçon », publié en 1637 décrit la forme primitive de ce rite maçonnique. On sait que la maçonnerie spéculative écossaise jouera un rôle important dans le développement de la maçonnerie française avec l’exil des partisans de la dynastie Stuart en France.
     En 1646, à Oxford, Elias Ashmole (1617-1692) alchimiste célèbre, est également initié à la maçonnerie opérative, et plusieurs personnalités scientifiques oxoniennes joueront un rôle dans la création de la Grande Loge de Londres, à laquelle appartiendront 24 membres de la fameuse « Royal Society ».
     A Perth, en 1658, les diplômes de maître maçon (« freeman ») et de compagnon de métier font référence au « Temple de Salomon », comme source des métiers. A la fin du siècle, à Aberdeen, on voit sur les tableaux de deux personnalités de la ville, Alexandre Petersen, diacre, et président de la Corporation d’Aberdeen, et Patrick Whyte, maître-serrurier, qu’ils sont peints, entourés des deux colonnes symboliques du Temple de Salomon.
     La Franc Maçonnerie spéculative va emprunter un certain nombre de références aux métiers et aux héros mythiques des « Anciens Devoirs » du Compagnonnage. Dans les Constitutions d’Andersen (voir plus loin), sont mis en parallèle « l’architecte » pour son travail théorique et le « tailleur de pierres » pour son travail manuel. Les appellations d’ «  apprenti » et de « compagnon » sont conservées. Les instruments de métier sont reproduits sur le « tableau de loge » (dessin d’abord reproduit à la craie, sur le sol, puis sur un tapis mobile) : l’équerre, évoquant la croix (serment de l’apprenti), le compas du Maître de Loge, la truelle « pour cacher les défauts des frères » ; le fil à plomb (échelle de Jacob), la règle (loi morale de la Franc-Maçonnerie), le niveau (égalité fraternelle) sont mentionnés dans la Bible.
     Quant aux trois éminentes personnalités associées à la direction d’une loge, Salomon, Hiran roi de Tyr, et Hiram l’Architecte, elles seront le legs du compagnonnage à la maçonnerie spéculative naissante.


C)      Dans le domaine de la Chevalerie


     Charlemagne, lui aussi aurait été perçu comme un nouveau Salomon. A son époque, la Bretagne (on l’a vu plus haut) sera fière de son roi Salomon, béatifié par la suite.
     Les Chansons de geste vont magnifier le mythe du Graal, apparu vers 1180, avec le Roi Arthur et les Chevaliers de la Table Ronde.
     Chrétien de Troyes, poète de la Cour de Champagne, crée le mythe d’une chevalerie légendaire avec ses héros Lancelot, Perceval, Eric, ainsi que Wolfram von Eschenbach (1210) avec son Parzival, dont le genre de vie et les aventures ont été analysées récemment en liaison avec les rois éponymes iraniens. Cette tradition va être adoptée au moment des Croisades par les Ordres Chevaleresques, les Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem qui donneront naissance à l’Ordre de Malte, et dont le mythe survivra dans les loges dites de « Saint-Jean », les Chevaliers Teutoniques (créés en 1112 à Saint-Jean d’Acre) et dont la Stricte Observance Templière Allemande au XVIIIe siècle constituera la version maçonnique, et les Chevaliers du Temple, symbole de confraternité universelle, dont plusieurs, au moment de leur persécution en France, se réfugieront auprès des Compagnons du Devoir. Ramsay, maçon écossais, attaché aux Stuart, dans un discours célèbre de 1736 rappellera l’antériorité de ces Ordres médiévaux (« Nos ancêtres les croisés voulurent réunir dans une seule confraternité les sujets de toutes les nations ») par rapport à la Franc-Maçonnerie qui adoptera dans son « Rite Ecossais Ancien et Accepté » le principe du Templier, porteur de truelle et d’épée, et institutionnalisera dans les grades supérieurs les plus élevés le titre de « Chevalier Kadosh » (sanctifié), même si des mises en garde officielles relativiseront ces emprunts : « Notre grade commémore l’Ordre Templier et s’en inspire sans pour autant prétendre en être le continuateur et l’héritier », pourra-t-on lire dans la littérature maçonnique.
     En tout cas, la franc-maçonnerie française s’ouvrira de fait à la haute noblesse, attentive à l’esprit chevaleresque. Le premier Grand-Maître français sera le duc d’Antin, en 1738, le deuxième le comte de Clermont en 1743. Le pouvoir ne tracassera presque pas la maçonnerie. En 1789, cette dernière comptera 629 loges et 30 000 maçons auxquels il convient d’ajouter les loges d’adoption féminines, dont la Grande Maîtresse sera la Duchesse de Bourbon. Une enquête portant sur la recension de 268 maçons en 1780 dénombrera parmi eux 78 % appartenant au Tiers-Etat, 18 % à la Noblesse et 4 % au Clergé.


III – Textes constitutifs de la Franc-Maçonnerie
 L’intention de l’auteur n’est bien sûr pas de dévoiler des secrets déjà publiés d’ailleurs dans toutes sortes d’ouvrages destinés au grand public mais d’examiner l’instrumentalisation du mythe de Salomon, telle qu’on la découvre, comme on l’a vu, dans la structure initiatique opérative du compagnonnage, et comme on va le voir dans la structure initiatique philosophique de la Franc Maçonnerie. Patrick Négrier, David Stevenson, après Mircea Eliade, sont en mesure de nous apporter sur ce terrain des ouvertures très précieuses.
     Tout d’abord, il semble que la tradition hermétique écossaise, évoquée plus loin, ait parfois conduit à une ambiguïté sémantique . En effet l’ancien nom d’Ecosse, « Calédonie » a été rapproché abusivement de « Chaldée », sans doute par référence biblique et l’utilisation de personnages historiques iraniens comme Cyrus dans le rituel des hauts grades ; il ne faut pas oublier qu’à l’élaboration des rituels maçonniques participaient des intellectuels latinistes et hellénistes, mais aussi des chercheurs qui avaient pu lire les récits de voyage en Orient et s’étaient intéressés à l’histoire de l’Orient ancien et moderne. Ramsay lui-même écrivit un ouvrage consacré à Cyrus.
     Cette tradition « calédonienne » en tout cas rappelait que trois « degrés » d’initiation avaient été préservés depuis l’antiquité, un niveau opératif, celui des artisans, le niveau spéculatif des druides, enfin le niveau hermétique de l’architecture sacrée, dont un représentant illustre était Vitruve, qui avait été le maître à penser de Marc Aurèle. La référence à l’écossisme se retrouvait tout au long du Moyen Age avec Clément Scot, conseiller de Charlemagne, Jean Scot Erigene, conseiller de Charles le Chauve, Michel Scot de l’empereur Henri II, et un autre Michel Scot, conseiller de l’Empereur Frédéric II.
     Dans le texte de ses « Constitutions » (1723), évoquées plus haut, Andersen décrit de manière lyrique le Temple de Salomon : « Celui-ci fut commencé et achevé, à l’étonnement du monde entier, dans le court espace de temps de 7 ans et 6 mois, par cet Homme très sage, ce très glorieux Roi d’Israël, ce Prince de la Paix et de l’Architecture que fut Salomon, fils de David ». Une description de plusieurs pages va suivre et l’auteur va directement relier la tradition salomonienne à la franc-maçonnerie « De sorte qu’après l’édification du Temple de Salomon, la Maçonnerie fut améliorée dans toutes les nations voisines, car les nombreux artistes employés par Hiram Abif se dispersèrent, après son achèvement, en Syrie, Mésopotamie, Assyrie, Chaldée, Babylone, chez les Mèdes, en Perse, Arabie, Afrique, Asie Mineure, en Grèce et dans les autres pays d’Europe où ils enseignèrent leur Art libéral aux  Fils nés libres des Personnages éminents…Mais pas une nation, seule ou unie aux autres, ne pouvait rivaliser avec les Israélites, et encore moins les surpasser en Maçonnerie ; et leur Temple resta le constant modèle ».
     Les Constitutions d’Andersen n’évoquent que les deux premiers grades de la Maçonnerie, apprenti et compagnon. Il semble que ce soit vers 1725 que pour parachever la hiérarchie des grades, on introduisit un troisième degré, celui de « Maître » ; c’est ce qui ressort d’un ouvrage polémique publié, à Paris, en 1726, sous le titre « Le Maçon Antédiluvien ». Le mythe salomonien de la construction toujours renouvelée du Temple bénéficie de la présence de l’architecte du temple, Hiram, dont le nom est en tout cas cité dans le Livre des Rois.
     Il faut dire que l’institution maçonnique introduit dans son rituel le mythe du meurtre fondamental traditionnel. En Egypte, le meurtre d’Osiris, en Phénicie de Melqart (le roi Hiram de Tyr aura fait construire un temple à Melqart), à Rome entre Romus et Romulus, souligne le thème de la lutte du bien contre le mal. Mais le concept était déjà présent dans le compagnonnage. Un document d’Edimbourg de 1696 parle du « relèvement du cadavre d’Hiram par les cinq points du compagnonnage ». Les « cinq points » correspondaient aux « cinq points » du calvinisme tels qu’ils avaient été adoptés par le Synode de Dordrecht (1618-1619). Le catéchiste Graham avait souhaité assimiler les rois d’Angleterre des XVIe et XVIIe siècles à Salomon, Hiram représentant la communauté calviniste. On avait là une implication conjoncturelle.
     Le 3e degré de la maçonnerie va donc expliciter les différentes fonctions de Salomon, du roi de Tyr Hiram, et de l’architecte Hiramabi, et annoncer les degrés suivants, dits de « perfection », de tradition salomonienne et qui vont apparaître vers 1738. Le rituel de loge sera dorénavant inspiré par le meurtre d’Hiram, comme l’indique le Manuscrit Wilkinson (1730) : « La loge est un carré long. C’est la forme de la tombe de notre Grand Maître Hiram ». La loge reconstitue le chantier du temple de Jérusalem, et celui qui la préside est un Hiram ressucité.
     L’Hiram de la Bible apparaît donc dans le « Livre des Rois et les Chroniques ». Salomon (II Chroniques II, 2) s’adresse à Hiram roi de Tyr pour lui expédier des cèdres. Ce dernier lui répond : « Je t’envoie un homme sage, possédant l’intelligence, Hiram Abi ». Dans le « Livre des Rois » (VII,13-14), on apprend qu’Hiram Abi est fils d’un Tyrien et d’une Juive, qu’il érigera les deux colonnes de cuivre Jakin et Boaz devant l’entrée du Temple, qu’il construira la « Mer d’Airain » (bassin des ablutions) et qu’il terminera tous les travaux ». Mais il n’est pas mentionné dans le texte biblique qu’il était architecte et qu’il fut tué.
     Dans la légende d’Hiram adoptée par la tradition maçonnique, Hiram devient le prototype de l’homme juste, fidèle au devoir jusqu’à la mort. Il refuse en effet de livrer des secrets à trois contremaîtres du chantier du Temple qui veulent être promus le plus vite possible, et il est assassiné par ces trois « mauvais compagnons », que douze autres contremaîtres poursuivront et tueront également. Bien sûr, dans l’esprit religieux de l’époque, existait une corrélation entre Hiram et Jésus, condamné par trois personnages, Caïphe, Hérode et Pilate. Cet assassinat d’autre part préfigure négativement la destruction du Temple, mais aussi positivement, la nomination d’un nouveau maître. Sur le tableau de loge, au grade de maître, figurent un crâne représentant le drame du Golgotha et le meurtre d’Hiram, et des larmes exprimant le repentir de Pierre et le chagrin de l’injuste destinée d’Hiram.
     Ces interprétations et ces rapprochements considérés comme hasardeux de symboles religieux et philosophiques conduit Rome à publier, en 1735, une bulle antimaçonnique « In Eminenti » reprochant aux participants catholiques en loge de fréquenter des non-catholiques, et regrettant la présence d’ecclésiastiques dans ces réunions. En 1781, l’évêque de Grenoble Mgr de Bouteville est ouvertement franc-maçon, et la loge « La Parfaite Union de Rennes », en 1785, compte qu’un cinquième de ses membres est composé de religieux. M.Thierry Zarcone a d’ailleurs montré que même des musulmans avaient été initiés dans des loges européennes.
     Comme nous l’avons vu plus haut, et grâce à Ramsay, le personnage de Cyrus sera instrumentalisé dans le rituel maçonnique dans les hauts grades . Le 15e degré évoque la Cour de Cyrus et le 20e degré lui donne un rôle important. C’est que le Roi Perse, en libérant les Israélites de Babylonie, permettra la construction du deuxième Temple de Jérusalem (cf les livres d’Esdras et de Néhémi dans la Bible).
     Ces hauts grades, établis par Etienne Morin en 1761, dans le cadre du Rite Ecossais Ancien et Accepté, seront au nombre de 33. Ils vont à plusieurs reprises évoquer l’action mythique du roi Salomon.

IV – Le mythe de Salomon dans la franc-maçonnerie

Salomon apparaît dans plusieurs livres de la Bible, outre les Chroniques et le Livre des Rois, dans le Livre des Proverbes, le Cantique des Cantiques, l’Ecclesiaste, la Sagesse, les Psaumes. Ce sont ses connaissances scientifiques qui sont soulignés : la phytologie (La Sagesse 4, 4-5 ; 6, 15), la zoologie (Proverbes 6, 6-11 ; 26, 11 ; 28, 15 ; l’Ecclésiaste 3, 19-21 ; 9, 12 ; La Sagesse 5, 11), la cosmologie et l’astronomie (l’Ecclésiaste 1, 7 ; 3, 1-8 ; 11, 3 ; La Sagesse 2, 2-5 ; 19, 18-21 ; les Proverbes, 25, 23). Ainsi que son approche philosophique (1 Rois 5, 13 ; La Sagesse 7, 15-21) par le symbolisme des sept planètes errantes.
     La Bible le fait voir en homme sage, voire exemplaire par son don du discernement afin de juger équitablement et son esprit de tolérance puisqu’il autorisera, à la fin de son règne, la pratique des cultes de ses épouses, moabites, hittites ou sidonites. Ce qui entraîne le problème de la responsabilité, cher aux francs-maçons. Son nom en hébreu Schlomo est à rapprocher de Shalom, paix, qui génère un état d’harmonie et de prospérité ; le Coran reprendra ce thème de correspondance entre « Suleyman » et « Salam » (la paix). A un plan supérieur, il est hissé au niveau de « prophète » (comme dans le Coran), les commentateurs rappelant qu’il n’y a pas d’autre prophète déclaré vivant à son époque. Certains ont pu le comparer à Jésus (cf Nathan, 2 et Samuel 7, 14) : « Je serai pour lui un Père, dit Yahvé, et lui sera pour Moi un fils », et dans les Psaumes 2, V ; 7, on lit ces autres paroles de Yahvé qui lui sont adressées : « Tu es mon fils, Moi aujourd’hui, Je t’ai engendré ».
     Le rôle de bâtisseur de Salomon est aussi souligné à l’occasion de l’érection du Temple de Jérusalem (1 Rois 10, 1) qui prit 77 mois et dont la façade aurait imité le modèle fourni par les anciennes huttes des bergers mésopotamiens comme la famille d’Abraham. La Genèse (33, 17) parle de hutte « bâtie » par Jacob, et si l’Exode est présenté comme une quête de pâturage, la construction d’un Temple pour abriter l’Arche d’Alliance jusque là itinérante, souligne la sédentarisation des Hébreux (en arabe « Aber », celui qui parcourt les espaces, comme toutes les langues sémitiques). Sur une terrasse de 110 mètres de long sur 88 mètres de large, l’édifice aura 33 mètres de long, 11 mètres de large et 16,5 mètres de hauteur. Les rochers qui affleurent servirent d’autel des sacrifices pour les trois temples successifs ; ils seront recouverts par la « Coupole du Rocher » par le Calife Abdelmalek (685-691) et réintroduits dans l’imaginaire musulman avec l’empreinte d’un pied attribué à Mohammed au moment de son ascension céleste. Ce temple sera détruit en 586 avant J.C. par les Perses ; un deuxième temple sera érigé par Zorobabel en 450 avant J.C.. Ezechiel aura été missionné pour décrire le temple de Jérusalem aux Juifs de Babylone, insistant sur sa représentation du personnage créateur, du cosmos et de chaque être humain, notions instrumentalisées par les Francs-Maçons dans leur loge. Le troisième temple sera construit par Hérode le Grand, détruit par Titus en 70, et rasé par Hadrien en 135 de notre ère.
     Dès le grade d’apprenti, la symbolique du Temple de Jérusalem apparaît dans le vestibule qui leur est réservé, rappelant les 15 marches extérieures du temple, le « heykal » ou partie centrale, où s’assemblent les maçons, et que l’on considère comme « centre du monde », transformable parfois au niveau des Maîtres, en « Dévir » ou « Chambre du milieu ». L’architecture intérieure et le mobilier, évoqués dans la Bible sont présents dans la loge , les deux colonnes du temple encadrent le « dévir », le tableau de loge symbolise les marches d’entrée du Temple, les fenêtres à cadres et à grilles ; la pierre rappelle le 1er Livre des Rois (V,32) : « Les maçons de Salomon, de Hiram et les guiblins (de Byblos) équarissaient et façonnaient le bois et la pierre pour l’édification du Temple » ; les grenades figurant sur le chapiteau des colonnes représentent, comme l’indique Patrick Négrier « la multiplicité des principes comportant l’Etre », le chandelier (ménara) à sept branches (cf Genèse, 1, 11 à 13) et enfin le pavé mosaïque évoquant la terre sainte du Sinaï.
     Salomon est souvent présent dans le rituel maçonnique ; s’il clôt le premier des cycles de l’initiation, il ouvre les degrés dits salomoniens. Au 4e degré, la loge est présidée par Salomon, au Rite Ecossais Ancien et Accepté, et la Bible, présente sur « l’autel » est ouverte au premier livre des Rois ; les maçons déplorent la mort d’Hiram. Au 6e degré, Salomon et Hiram président les activités de la loge, et par une référence souchée sur le Livre des Rois (LX 11 à 13), Salomon pardonnera à un visiteur curieux, en fait l’impétrant, d’être venu s’informer en toute bonne foi. Au 8e degré, Salomon recherche un responsable pour le nommer à la tête des cinq ordres d’architecture. Les 9e, 10e et 11e degrés décrivent des rites de vengeance décidés par Salomon. La légende développée au 13e degré où le Président représente Salomon a été décrite dans le « Manuscrit Francken », présenté en France, comme on l’a vu plus haut, par Etienne Morin, en ces termes : « Ce roi vertueux (Salomon), supposant qu’avant le Déluge un temple avait peut-être été érigé sur ce lieu, et craignant que ce ne fût au culte de quelque faux dieu… ne voulut pas le construire là. Il partit donc et choisit la plaine d’Arunia (ou « Ornan »). C’est la légende du temple souterrain d’Henoch que reprendra le texte du rite maçonnique. Le président de loge représente encore Salomon au 14e degré. Au 27e degré, le mot de passe sera encore « Salomon ». Ainsi ce dernier apparaît comme garant symbolique de la maîtrise sans défaut, du secret, et de l’influence spirituelle de celui qui, élu par ses pairs, dirige une loge maçonnique.


§§§§§
Cette instrumentalisation européenne de ce personnage biblique de Salomon, dans les rites initiatiques, d’abord compagnonniques, puis chevaleresques, puis maçonniques, ne diffère pas,dans un triple rôle mis en valeur par la Bible, de roi, de prophète et de grand prêtre, de ce qu’il peut représenter dans des cérémonies exclusivement religieuses, comme l’ont montré plusieurs intervenants spécialisés dans d’autres régions du monde, asiatiques et africaines. En tout cas, la remarque de Jung « On ne fabrique pas un symbole, on le découvre », s’applique bien à l’appropriation, par les sociétés initiatiques, du mythe salomonien.

Christian Lochon

Source: Grand Orient Arabe Œcuménique"L'Orient Maçonnique"
http://www.grandorientarabe.org/  

jeudi 21 avril 2011

LE LIVRE JAUNE DE LA VERITE SUR L'ORDRE ET LE DESORDRE DU RITE DE MEMPHIS-MISRAÏM

 LE LIVRE JAUNE
 De la Vérité sur l’Ordre et le Désordre
du Rite de Memphis-Misraïm
Joseph CASTELLI 

Président du Suprême Conseil des Rites Confédérés
et Souverain Grand Maître Général 33.66-90.95.99°
du Rite Ancien et Primitif de Memphis-Misraïm
 et de l'Ordre des Rites Unis de Memphis & Misraïm 
Succession directe : Robert AMBELAIN & Gérard KLOPPEL

Éditions Maçonniques © 2011

S’il est vrai que cet ouvrage peut apparaître comme un manifeste, il n’est en aucune façon une diatribe, un règlement de compte ou une attaque personnelle de qui que ce soit ou de quoi que ce soit. Il se veut simplement présenter ce qui est le plus difficile à notre monde : la Vérité ! En effet, depuis des années, le paysage de la maçonnerie égyptienne est non seulement troublé mais trouble. Nous avons vu surgir de tous côtés des Obédiences se définissant comme plus ou moins « mondiales » et ne comportant, en réalité, qu’une ou deux Loges. Sans compter ces Frères (eh oui ! surtout des Frères) s’autoproclamant ceci ou cela, voire « grand » ceci ou grand « cela », sans pouvoir justifier de leurs transmissions. L’anarchie la plus complète règne actuellement au sein de la pyramide, et ce livre à la « prétention » de ne donner que les faits, rien que les faits, sans la moindre acrimonie. Il s’agit de remettre de l’ordre dans ce désordre où les Obédiences de toutes vocations se perdent. En aucun cas il n’est question de détruire mais de remettre d’équerre ce qui se délite dans toutes les directions. Je pense que ce document, qui nomme ses sources, joint ses preuves, et qui est un hommage au grand Gérard KLOPPEL, LE successeur de Robert AMBELAIN, assainira la, ou plutôt les situations. Ainsi, ce qui est devenu aussi opaque se clarifiera pour mieux reconstruire, dans la vraie transmission de nos Rites et de nos degrés, l’égrégore magnifique en train de renaître. À tous les Frères et Sœurs de toutes les Obédiences, bonne et sage lecture ! Que ceci permette de remettre en bonne place les pièces de ce puzzle qui avait été balayé d’un revers de main il y a quelques années. J’espère que l’avenir permettra de reconstituer le corps, l’âme et l’esprit de la Tradition égyptienne, et que toutes les Loges « perdues » dans le désert viendront enrichir ce renouvellement.

-      1ère Préface par Christine TOURNIER
-      2ème Préface par Xavier CUVELIER-ROY
-      3ème Préface par Gilles PELLEGRINI
-      Conclusions par Yonnel GHERNAOUTI

samedi 16 avril 2011

Qu'elle valeur peut-on donner au Manifeste de Joseph Castelli? (Voir ci-dessous: Communiqué de l'Ordre des Rites Unis de Memphis & Misraïm).)

En effet Joseph Castelli se réfère dans son manifeste à Gérard Kloppel , alors que ce dernier a été radié par Robert Ambelain ! suivant le document ci-après:
Cliquer sur le document pour l'aggrandir
A noter que déjà en 1991, une lettre signée de Robert Ambelain ( circulant sur Internet et dont l'authenticité est à vérifier) adressée à  l'époque à Claude Tripet Président du Souverain Sanctuaire Helvétique de Memphis-Miraim  accusait Gérard Kloppel de s'être rendu coupable d'actes de violations des Constitutions de l'Ordre et de ce fait  annulée toutes dignités conférées à Gérard Kloppel en l'excluant de l'Ordre de Memphis-Misraïm.

Manifeste de Joseph Castelli
Cliquer sur le document pour l'aggrandir


A moins que le document de la radiation de Kloppel ne soit un faux!!
Rien d'étonnant de la part des filiations se réclamant du Rite de Memphis & Misraïm ( voir notre article en date du 4 Novembre 2010)

Pierre Dutron # Gérard Harel: Et si Dutron avait raison?





Voici LES preuves irréfutablement concernant le dossier G Harel .

on comprend mieux les propos de pierre Dutron ... et dire que beaucoup le dénigre par ce qu il dit bien fort ce que la grande majorité préfère garder pour eux ....

voila un exemple flagrant et prouvé d une maçonnerie en péril . la maçonnerie d aujourd'hui n a plus aucuns rapport avec ces bases . le profit personnel prime avant tout et c est bien dommage .

combien d autres sont dans ce cas ?
combien de temps allez vous attendre pour réagir et virer toutes les brebis galeuses ?


jugement correctionnel :
http://cjoint.com/?1dEr8m4qVbd
lanterneeclaire

lundi 14 mars 2011

Franc-Maçonnerie : Un nouveau Rite Maçonnique : Le Rite Œcuménique ( publié aux Editions l'Harmattan )

 

imaginé par Jean-Marc Aractingi, LE Grand Maître du Grand Orient Arabe Œcuménique (GOAO), LeS RITUELS ET CATECHISMES au quatre premiers degres  Du RITE Œcuménique VIENNENT DE PARAÎTRE aux Editions l’Harmattan, Paris.

Il est un constat désolant pour des adeptes d’une fraternité universelle, c'est que peu de Français, ou d’Européens, de confession musulmane fréquentent les loges maçonniques, toutes obédiences confondues. Cet échec à la fraternité s'explique par de nombreuses raisons, mais il est évident que les rituels que la maçonnerie propose, les décors qui ornent ses locaux et les récits historiques ou mythologiques qui les soutiennent n'ont que peu de points communs avec la culture arabe. En revanche, les rappels à la symbolique chrétienne ou judaïque de nos rituels sont nombreux et parfois très explicitent (cf. le très chevaleresque Rite écossais Rectifié, le rite d'York...). Nos rituels occidentaux relatent des chroniques anciennes de la Bible, du Talmud ou nous parlent de kabbale en multipliant les termes hébraïques et les références au christianisme. Et plus on monte dans les hauts grades, plus cela se vérifie. Précisons encore que le protestantisme est largement représenté depuis le texte fondateur des Constitutions d'Anderson en 1723, avec son lot de pré-requis non négociables sur la croyance en Dieu, qui, sans aucune faute de goût,  est celui des chrétiens naturellement. Rien ne vient alors conforter le regard du musulman, ou tisser un lien avec son passé, son histoire sociale ou religieuse.
Le Rite Œcuménique imaginé par J-M. Aractingi, loin de renier ses origines, se fonde sur le Rite Écossais Ancien et Accepté dont il conserve toute l’architecture mais s’inspire de l'ancienne maçonnerie musulmane opérative, au même titre que des branches initiatiques de l'islam (soufis, druzes et ismaéliens). Il fait toujours appel aux symboles et références communs au judéo-christianisme, mais emprunte également à la symbolique musulmane (comme, par exemple, des signes de reconnaissance, une symbolique des couleurs ou du voyage initiatique du Prophète). Les trois grandes religions du Livre sont ainsi également représentées afin que chacun s'enrichisse des pensées et des savoirs de l'autre. Il s’agit bien ici, et uniquement, d’instaurer des repères culturels communs afin que chacun trouve sa place dans le déroulement d’une « tenue ». Là encore, à l’identique des autres rites, les symboles s’entrecroisent harmonieusement dans un récit qui parcourt pas à pas les degrés à la manière des épisodes d’une longue aventure. Toute la symbolique maçonnique fait encore à cette occasion une lecture à contre-courant de l’histoire, mais en matière de rituel on ne fait pas de l’histoire mais de l’imagerie. Le maçon fait de la recherche « à la godille » de lien en lien, sautant d’un symbole à l’autre pour, comme écrivait Louis Claude de Saint-Martin, acquérir la connaissance des « rapports qui unissent Dieu, l'homme et l'univers »
Faut-il réécrire les rites de l’Ordre en suivant le fil d’une histoire maçonnique vraie, ou accepter de l’éclairer d’un jour différent par ses légendes ? Est-il utile de lever un coin de ce voile des croyances qui escamote l’histoire à notre bon sens, qui dérobe sa réalité ? En plongeant son regard dans ce jeu de miroirs des mythes symboliques qui ornent les rituels maçonniques, on ne peut que constater que c’est le paysage nécessaire à son imaginaire, son droit à la rêverie. Pour reprendre un concept imagé, on peut violer l’histoire à condition de lui faire un enfant. Et les enfants ne manquent pas, viables pour la plupart qui démontrent que si le passé est émaillé de contes, la modernité pour sa part n’est pas désenchantée. Contrefaçons de l’histoire sans doute, mais ces récits fédèrent. Ils unissent des maçons dans le monde entier. Malheureusement, certains enfants perfides qui ne ressortissent pas tant au merveilleux qu’à la manœuvre politique, se sont multipliés. Les grades ont alors parfois transformé la maçonnerie en une armée de généraux, flattés par des secrets qui ne sont que de Polichinelle. C’est une des raisons, avec la volonté de s’adapter à la démarche épurée de l’ésotérisme musulman, pour lesquelles le Rite Œcuménique se compose seulement de sept degrés, comme un retour dans le passé, un peu semblable au système du Rite écossais Rectifié.

* Extrait du livre : Rituels et catéchismes au Rite Œcuménique, Orient et Occident à la croisée des chemins maçonniques, Jean-Marc Aractingi et Gilles Le Pape, Éditions l’Harmattan, Paris, Mars  2011


* En Vente dans toutes les librairies : Amazon, FNAC, Gibert, Chapitre, Alapage…

source : le Post du 14/03/2011

vendredi 11 mars 2011

GLNF : Les Dernières nouvelles sur ses comptes!!!

Preuve de l’impatience des opposants au Grand Maître François STIFANI, ils viennent de diffuser sur le Blog du Myosotis Ligérien les comptes secrets de la Grande Loge nationale française (GLNF). Ils ne décolèrent pas après le communiqué diffusé le 8 mars et attribué à Me Monique LEGRAND, administrateur judiciaire et mandataire ad hoc de la GLNF, selon lequel : « face à une situation financière, qui est susceptible d’affecter négativement la continuité de l’activité de l’association, chaque membre de l’association doit, à titre de contribution exceptionnelle, prévue par l’article 13. 1 du Règlement Intérieur de la G.L.N.F., régler, avant le 31 mars 2011, pour l’année 2010-2011, une somme égale au montant de la cotisation votée pour l’année 2009-2010« . Or c’est justement ce que refusent les opposants au Grand Maître 1. Parce que ce n’est qu’une nouvelle AG régulière qui pourra fixer la cotisation 2010-2011. 2. Parce que la preuve n’est pas apportée que la situation financière est catastrophique.
D’où la publication des comptes de la GLNF à fin décembre 2010 par les rebelles. Précisons qu’il s’agit des comptes du quadrimestre septembre-décembre 2010. On peut y vérifier que les chiffres que je diffusais dès le 4 février 2011, soient « une trésorerie au Siège de 6,82 millions d’euros à fin 2010 et une prévision à 8,52 millions d’euros à fin janvier 2011« , se trouvent dans le document diffusé par la Myosotis Ligérien.
VOIR ICI LE DOCUMENT EXCLUSIF DIFFUSE PAR LML : Comptes GLNF 01.09.2010-31.12.2010
Il semble que Me Monique Legrand ait validé l’appel à une cotisation exceptionnelle, non pas parce que les caisses sont vides, mais par mesure de précaution, afin que l’Association GLNF soit en mesure de fonctionner à l’avenir. C’est du moins ce que m’a expliqué un professionnel qui collabore de très prêt sur ce dossier avec Me Legrand. Encore une fois, je crois peu probable que les frères rebelles se contentent de telles explications sans une communication complète des comptes de la GLNF, de la Fondation, de l’OAF, d’HAI et des dizaines se sociétés immobilières.


Mercredi 9 mars 2011 3 09 /03 /Mars /2011 19:27

Le communiqué de Maître Legrand du 7 mars 2010, non signé par elle, laisse dans l’ombre un certain nombre de points qui doivent d’urgence être portés à la connaissance de l’ensemble des Frères.

 
  1. Nous enjoindre d’apporter une contribution exceptionnelle d’ici le 31 mars « face à une situation financière, qui est susceptible d'affecter négativement la continuité de l'activité de l'association », veut dire en termes choisis que la trésorerie de la GLNF est exsangue.
  2. Comme Maître Legrand indique qu’elle « surveille scrupuleusement la trésorerie de l’association », cela signifie que contrairement aux documents financiers et comptables remis lors de pseudo Assemblée générale du 16 octobre 2010, la situation de trésorerie s’est considérablement dégradée depuis.
  3. Il conviendrait donc que Maître Legrand diligente d’urgence un audit des comptes 2009 et 2010 comme cela a déjà été voté lors de l’Assemblée Générale du 25 mars 2010. C’est de sa pleine et entière responsabilité et beaucoup de Frères ne comprendraient pas que la situation financière de la GLNF se soit affaiblie aussi rapidement sans que les causes soient mises en évidence par la personne chargée de l’administrer.
  4. En tout état de cause, il semble essentiel que, parmi les dispositions que Maître Legrand indique prendre pour l’organisation de l‘Assemblée Générale ordonnée par le jugement du 7 décembre 2010, celles relatives aux aspects comptables et financiers soient engagées avec une résolution sans failles. Il faut, en effet, éviter que la moindre incertitude puisse subsister sur l’emploi des ressources de la GLNF depuis la dernière Assemblée générale ayant approuvé les comptes et ce, y compris la période sous administration judiciaire.
  5. C’est dans ces conditions que la défense de l’objet social de l’association et la pérennité de son activité auxquelles Maître Legrand réaffirme son attachement seront assurées.
 
En attendant, et pour ce qui concerne la contribution exceptionnelle que Maître Legrand appelle, il convient qu’elle fasse clairement connaître le degré d’urgence à la verser en donnant avec précision les raisons, chiffres à l’appui, qui la conduisent à lancer une telle procédure dérogatoire du droit commun.


C’est parce que nous ne pouvons douter qu’une telle impasse existe que nous avons besoin d’en mesurer l’ampleur. Cela donnera une bonne indication sur l’écart existant entre la gestion de ces derniers mois, la valeur des documents diffusés et la réalité telle que présentée par Maître Legrand.
 
Si, en revanche comme nous le pensons en fonction des sondages que nous avons fait dans les provinces et les loges qui disposent de fonds non négligeables, la situation de trésorerie était meilleure que prévu nous ne comprendrions pas qu’une contribution exceptionnelle soit versée, la future Assemblée Générale étant seule souveraine pour décider du montant de la cotisation à appeler.
 
Claude SEILER

jeudi 3 mars 2011

A voir le nouveau site de Pierre Dutron : www.uefm.eu

Pierre Dutron

Pierre Dutron

Et depuis la nouvelle année maçonnique, soit le 1er mars 2011, 1er jour du mois de l’année 6011, le nouveau site :

www.uefm.eu

P.S . shamyra a dit concernant l'article publié ci-dessous :Yonnel Ghernaouti : Joseph Castelli a rompu tous liens avec Pierre Dutron …
Félicitations Yonnel pour avoir éclairé notre lanterne !

Je ne peux qu'applaudir à cette recherche de vérité, mise au point, de ce qui est la stricte vérité ! A toutes ces créations totalement anti-maçonniques parce que non conformes, déjà que tout est géré par un seul homme, simple 4ème qui a sans doute déjà oublié son âge ....
Dernier né de cette série feuilleton : le Rite Européen !




 shamyra a dit…




Aux dernières nouvelles, cet article "discrédite" P.D., quoi d'étonnant à cela puisque cet article EST la vérité !


Pour le rite européen, il démontre bien l'incompétence et l'ignorance de son auteur : faire du profane un Maître EN SIX MOIS !
Gémissons, gémissons, gémissons,Pierre n'est point le nouveau Garibaldi, mais bien Léo Taxil !

Etrange radiation de Michel Dubost par Pierre Dutron: Dubost réagit sur notre blog

 Cette "radiation" a été prononcée en toute illégalité maçonnique et m'a été signifiée par un mail avec la photo d'un document étrange puisqu'il porte quatre signatures dont trois de la même main, la quatrième étant celle d'un absent !!! Je précise aussi, et c'est essentiel que ma radiation et celle de la Loge que je préside a engendré la démission de plusieurs Loges belges, ce qui a réduit à 1 le nombre de Loges restant dans le circuit de Dutron. De ce fait, la Grande Loge (ex-roumaine) européenne confédérée n'a plus aucune existence.
Concernant cette manifestation à laquelle j'ai refusé de participer pour les raisons expliquées dans les deux documents publiés , pour vous aider, je peux vous dire que les centaines d'invitations envoyées par Dutron n'ont reçu aucune réponse favorable. Ce "congrès, Convent/Sc, etc" n'a donc réuni que des gens de l'obédience au total 11 personnes dont . Dutron, 3 Roumains accompagnés par 3 apprentis roumains, trois Français et une Belge. C'est tout.

Dutron voulait lancer une super obédience qui n'en serait pas une. Ce projet totalement irréaliste n'a donc pas pu avoir la moindre concrétisation. Néanmoins j'ai eu de nombreux témoignages de la large hostilité qu'il a suscité en Europe centrale notamment mais aussi auprès des obédiences majeures..

Concernant Epicure, la patente m'a été retirée mais dans l'heure j'en recevais autre d'une autre source. Epicure, fondée en avril 2010, se développe harmonieusement à Bratislava (SK). On y travaille en langue française avec le support de plusieurs obédiences de la région danubienne.
Début 2012 s'ouvrira sa "fille" où l'on travaillera en langue slovaque.
Le succès de cette Loge tient à la qualité du travail qui y est effectué au REAA.

Enfin, je précise qu'Epicure n'a pas de lien avec la GO d'Autriche encore que personnellement je fréquente souvent cette petite obédience lors de mes passages à Vienne et y compte de nombreux amis comme, d'ailleurs dans toutes les obédiences autrichiennes et surtout la Grande Loge Libérale d'Autriche qui nous prête son temple pour les cérémonies.

 Bien cordialement
 Le V:.M:. Michel Dubost

mercredi 23 février 2011

Yonnel Ghernaouti : Joseph Castelli a rompu tous liens avec Pierre Dutron (site hiram.be)

Remettre l’Eglise au milieu du village, ou plutôt la pyramide.
Cette locution populaire qui signifie donner toutes les précisions, y compris les plus détaillées, expliquer très clairement et fermement quelque chose à quelqu’un qui ne comprend pas ou ne veut pas comprendre,
prend tout son sens, après l'effervescence des effets d’annonces, le décryptage des textes et la guéguerre « fratricide ».
Le temps est venu de passer à l'action et de vous éclairer d’une juste lumière grâce à notre petite lanterne.
Alors comment faire comprendre à nos Soeurs et Frères qui travaillent dans l’harmonie, la concorde sur les deux hémisphères que cette querelle Harel/Dutron est des plus loufoques.
L’objet de mon propos sera de vous relater comment ne s’est jamais constitué la Grande Loge des Rites Confédérés dont Pierre Dutronc se prétend le Grand Maître.

Revenons, si tel est votre désir, quelques mois en arrière, en décembre 2009 plus exactement.
Lors du déplacement de Joseph Castelli, Président du Suprême Conseils des Rites Confédérés, à Cavnic, en Roumanie, Pierre Dutron s’était engagé à constituer une Grande Loge en présentant trois Loges à la consécration, avec l’aide de vingt cinq sœurs et Frères. Ces trois Loges devaient être fondatrice de cette nouvelle obédience.

Elles n’ont jamais vu le jour (pour ne pas dire la Lumière). Le jour dit, seuls quatre Frères se sont présentés. La Grande Loge ne fut point créée, mais les diplômes et patentes disparurent du plateau sur lesquelles elles reposaient. Bizarre hasard ??? Dracula avait-il de nouveau frappé ???
C’est cette même patente dont Pierre Dutron se dit le dépositaire… Et le GM !!! A hurler de rire.
Alors cette Grande Loge, combien de division ? Pour paraphraser un sombre et triste personnage.

Il est fort ce Pierre Dutron pour accuser les autres d’usurpateur, ce qui est vrai concernant Gérard Harel.
Et avec RIEN, il nous fait croire qu’il est quelque chose. Tout simplement pour exister lui-même. Quel EGO !!!

Et le voici maintenant qu’il crée une nouvelle association : l’Union Européenne Franc-Maçonnique (UEFM). Comme la précédente ??? Une mascarade qui ne peut que discréditer tous les travaux faits par les Soeurs & les Frères instruits et sérieux qui oeuvrent à faire connaître les valeurs maçonniques au niveau européen. Comme si Bruxelles l’avait attendu. La aussi, posons nous honnêtement la question : combien de division et surtout avec qui s’est-il acoquiné ???

Quelle tristesse pour celles et ceux qui, chaque jour, au sein de leur Loge, construisent et maçonnent en pratiquant ces magnifiques rites que sont ceux de Memphis, Misraïm et Memphis-Misraïm.

Garibaldi revient, il est devenu fou…

Un jour viendra où, peut-être, sera publié un livre pour rétablir la Vérité Vraie et nous conter toutes ces dérives.

Depuis le 1 janvier 2010, date de son départ de Roumanie, le Frère Joseph Castelli a rompu tous liens avec Pierre Dutron, ne souhaite aucun contact et lui dénie le droit de se représenter ou de se recommander de lui.
Afin que nul ne l’ignore.

Paris, le dimanche 13 février 2011
yonnel ghernaouti
chroniqueur littéraire
source:site hiram.be